Deux professeurs algériens ont été admis en tant que membres de l'Académie nationale de chirurgie (ANC) de France, eu égard à leurs travaux scientifiques et de recherches pédagogiques de haut niveau au service de la médecine et du bien-être des malades. Il s'agit des professeurs Abdelaziz Graba, chef de service de chirurgie oncologique au centre Pierre et Marie Curie (Alger), et Mohamed Nadjib Bouayad, spécialiste en chirurgie vasculaire du CHU d'Oran. Le professeur Graba s'est dit «honoré», dans une déclaration à l'APS, de recevoir cette distinction qu'il considère comme une «fierté pour l'université algérienne». Des professeurs algériens avaient été déjà admis pour la première fois comme membres de l'Académie française. Il s'agit des professeurs Mustapha Kaddari, chef de service de pédiatrie au CHU de Mustapha Pacha, Amar Hammad, chef de service de chirurgie générale au même CHU, et Meradi, de l'établissement hospitalier de Kouba. Outre les deux Algériens, quatre chirurgiens (un Belge, un Portugais, un Espagnol et un Marocain) ont été également admis comme membres de cette académie. L'Académie nationale de chirurgie de France, considérée comme la plus ancienne institution chirurgicale de ce pays (elle a été créée en 1731), est composée de 500 membres titulaires et associés, d'honoraires et d'étrangers qui représentent les différentes spécialités chirurgicales. Cette instance, qui participe à la formation continue de ses membres, est destinée à faire connaître les progrès de la chirurgie, mais s'intéresse aussi aux aspects économiques, juridiques et éthiques de l'acte chirurgical. L'ANC, qui organise aussi des débats sur les problèmes de santé publique, sur la responsabilité du chirurgien et sur la réforme hospitalière, reste une référence pour les chirurgiens mais aussi pour les magistrats, les experts et les pouvoirs publics.