Le football africain est dans un tourbillon qui inquiète son développement. L'Equipe nationale tunisienne se fait non seulement «décapitée» par l'arbitrage en directe lors de la rencontre face à la Guinée équatoriale mais elle doit verser une amande de 50 000 dollars. C'est la commission des arbitres de la CAF qui «impose à la Fédération tunisienne cette amende de 50 000 USD pour le comportement insolent, agressif et inacceptable des joueurs de l'équipe nationale de Tunisie ainsi que des officiels tunisiens lors du match susmentionné.» Cette même commission «instruit la Fédération tunisienne d'envoyer à la CAF, avec ultimatum, une lettre d'excuses en rapport avec les insinuations de partialité et de manque d'éthique à l'encontre de la CAF et de ses officiels, ou à défaut de présenter des preuves irréfutables et tangibles pour étayer les propos injurieux de la FTF». Dans le cas contraire, «la Tunisie risque d'être privée de la prochaine édition de la CAN-2017.» Voilà une instance qui a répondu aux exigences du pays d'accueil et qui, une fois de plus, se ridiculise notoirement. Des messages pour lui faire rappeler qu'elle est hors jeu et que sa gestion porte atteinte à l'image et à la crédibilité du football africain devraient lui parvenir avant la fin de cette CAN. Loin de discuter le règlement de cette malheureuse instance, il faudrait qu'elle explique au monde pourquoi les sanctions contre le Maroc ne tombent toujours pas. La Tunisie tournerait-elle le dos aux exigences de cette CAF ? La sanction prise contre cet arbitre bien choisie n'est en fait que le cadeau de sa fin de parcours, autrement dit cette sanction donnerait-elle droit de refaire le match ? Va-t-elle annuler le score ou l'élimination ? Pourquoi alors cette sanction gratuite ? Pourquoi ne serait-il pas l'arbitre qui présenterait ses excuses à la Fédération tunisienne de football, et ce, avant qu'il soit mis fin à sa mission pour la CAN Orange 2015, et le suspendre pour une durée de six mois pour mauvaise performance et de le retirer de la liste d'élite A' des arbitres de la CAF. Le pire est que la commission des arbitres reconnaisse «avec regret, la très faible performance de cet arbitre durant la rencontre, dont notamment une incapacité inadmissible à maintenir le calme et sévir correctement afin de garantir le contrôle des acteurs du match en question.» Des interrogations mélangées à des contradictions pleuvent à ne plus comprendre le fonctionnement de cette institution qui n'est pas à sa première gaffe, à l'image des déclarations contre le Maroc qui se sont enchaînées juste pour la galerie puisque depuis le temps, et à ce jour, aucune sanction n'est encore prononcée. C'est ce qui fait dire à un expert : «Les Fédérations de foot africaines, devraient, dira-t-il, exiger de Hayatou des explications sur ce retard et qu'il s'explique publiquement sur son silence... Nous sommes tous contre toutes formes de violences mais ce qui es exigée de la Tunisie est une autre forme de sanction en l'occurrence, payer le coût de réparation des dégâts causés par la partie tunisienne au stade de Bata et la CAF.» Un autre international réagira à son tour en lançant un appel à l'ensemble des présidents de fédérations pour demander une assemblée générale le plus rapidement possible afin de chasser ce Hayatou et ces complices. Enfin, la CAF inflige une amende de... 5000 dollars à la Guinée équatoriale pour l'envahissement du terrain par ses supporters. Une histoire à faire greffer à l'album de la CAF.