Le secteur de l'énergie a enregistré une nette progression en 2014 sur l'ensemble de ses filières d'activités, traduisant la poursuite des efforts destinés à développer les ressources énergétiques du pays, selon de nouvelles données du ministère de l'Energie. Un retour à la croissance de la production d'hydrocarbures, une intensification de l'effort de forage d'exploration et de développement, une expansion des capacités de raffinage ainsi qu'une poursuite des efforts de satisfaction de la demande interne en électricité et gaz naturel sont les principaux indicateurs de cette progression, indique le premier numéro de la Revue algérienne de l'énergie publiée par le ministère. Ainsi, la production primaire d'hydrocarbures a atteint 200 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2014 contre 192 millions de Tep en 2013, soit une croissance de 4,4%. «Cette évolution positive, qui met fin à la tendance baissière constatée depuis plusieurs années, a été réalisée par tous les produits», note le document. La production de pétrole brut et de condensat a atteint 61 millions de Tep en 2014 contre 58 millions en 2013, tandis que celle de pétrole de gaz liquéfié (GPL) a augmenté de 24,3% passant à 8 millions de Tep contre 7 millions de Tep. Quant à l'extraction du gaz naturel, qui constitue la plus grande part de la production algérienne en hydrocarbures, elle a enregistré une progression de 3% en s'établissant à 131 millions de Tep en 2014 contre 127 millions une année auparavant. Cette hausse est due essentiellement à la mise en service de l'unité GPL de Hassi Messaoud et à l'entrée en production des gisements de gaz et d'huile de Hamra, d'El-Merk et de Gassi Touil. La reprise de la croissance de la production résulte aussi de l'intensification de l'effort d'exploration et de développement, durant ces dernières années, avec une progression de 25% des activités de forage dont le nombre a atteint 116 en 2014 contre 93 en 2013, ce qui s'est traduit par la réalisation de 32 découvertes par Sonatrach et ses associés au même niveau que l'année précédente. L'année 2014 a été également ponctuée par la signature de quatre contrats de recherche dans le cadre du quatrième appel à la concurrence nationale et internationale pour les opportunités de recherche et d'exploitation des hydrocarbures. Pour sa part, l'activité raffinage a connu une expansion appréciable de 32% du volume traité suite à l'achèvement des travaux de réhabilitation des raffineries de Skikda et d'Arzew. A cet effet, le volume produit par le parc national de raffineries a atteint 30 millions de tonnes, permettant ainsi une forte réduction des importations des produits pétroliers notamment le gasoil et l'essence. En outre, la réalisation des raffineries de Biskra, Hassi Messaoud et Tiaret ainsi que l'unité de craquage de fuel à Skikda entrera dans sa phase de construction en 2015, selon la Revue algérienne de l'énergie. Le prix moyen du baril de pétrole exporté à 99,2 dollars en 2014 En matière de liquéfaction, la production de GNL a atteint 30 millions de m3, en hausse de 16% par rapport à 2013, et ce, à la faveur de la réception du nouveau train GNL d'Arzew. Par ailleurs, le volume global des hydrocarbures exportés s'est élevé à 100 millions de Tep pour une valeur globale de 58,5 milliards de dollars en 2014, soit une baisse de 8% par rapport à l'année précédente en raison de la chute des cours de pétrole sur les marchés internationaux. La même source signale, dans ce sens, que le prix moyen du baril de pétrole exporté pour 2014 était de 99,2 dollars contre 109,1 dollars en 2013. En parallèle, la valeur des exportations hors hydrocarbures, notamment les produits pétrochimiques, pour le même exercice, a atteint un milliard de dollars, portant ainsi la valeur totale des exportations du secteur à 59,5 milliards de dollars. Par contre, les importations de produits pétroliers ont fortement baissé pour s'établir à trois millions de tonnes (recul de 40%) pour une valeur de 2,5 milliards de dollars. Concernant les revenus de l'Etat, le montant global de la fiscalité pétrolière versée au Trésor public s'était établie à 3.400 milliards de DA en 2014, en baisse de 8% par rapport à 2013. S'agissant de la branche électricité, la production nationale réalisée en 2014 était de 63 Terra-Watts heures (TWh), contre 60 TWh l'année précédente, soit une croissance de 5%. Le nombre d'abonnés électricité recensés en 2014 était de 8,1 millions (+4%) et de 4,2 millions d'abonnés pour le gaz naturel (+7%). Cela représente un taux national de couverture de 98% pour la branche électricité et de 52,2% pour la distribution de gaz naturel. En outre, la consommation nationale d'énergie est passée à 56 millions de Tep, soit une progression de 5% par rapport à 2013. Cette évolution particulièrement tirée par les industries énergétiques et des ménages a touché surtout le gaz naturel avec 38 mds m3 (hausse de 12%) et l'électricité avec 59 TWh (hausse de 9%) et les produits raffinés avec 18 millions de tonnes (hausse de 3%).