La marche de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso) contre l'exploitation du gaz de schiste n'a pas drainé la foule des grands jours à Tizi Ouzou, a-t-on constaté. Près de six cents personnes, principalement des cadres, militants et sympathisants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), selon les services de sécurité, plus d'un millier selon les organisateurs, ont participé à cette marche pour laquelle deux slogans étaient retenus, à savoir, «Halte à l'exploitation du gaz de schiste» et «Pour la sauvegarde de la souveraineté nationale». De l'entrée principale du campus Hasnaoua de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, jusqu'à la cité administrative, les manifestants ont scandé les slogans hostiles au pouvoir et réaffirmé leur opposition à l'exploitation de cette ressource naturelle. «Système dégage», «On en a marre de ce pouvoir», «Pouvoir assassin », «Ulac le gaz de schiste, ulac», criaient à tue-tête les manifestants tout au long de l'itinéraire sous le regard des curieux, nombreux à suivre la manifestation sur les trottoirs. «A vous les hydrocarbures, à nous l'histoire», «Pour la préservation de la souveraineté nationale», «Halte à l'exploitation du gaz de schiste», «Le gaz de schiste est une affaire nationale», et «La souveraineté nationale est une ligne rouge», pouvait-on lire sur les quelques banderoles brandies par les marcheurs. «On ne peut aller à l'exploitation du gaz de schiste sans, au préalable, l'avis des experts au sujet des problèmes liés à l'environnement et surtout à santé de la population», a relevé un cadre du RCD, un des partis, membre de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), estimant qu'en agissant de la sorte, «L'Etat a affiché son mépris à l'égard de la population» et de lancer un appel à la population pour maintenir la mobilisation contre l'exploitation du gaz de schiste.