De toutes les manifestations qui ont marqué, à travers le territoire national, la date historique du 24 Février, la marche organisée hier, à In Salah, aura été la plus impressionnante. Près de 25 000 citoyens ont battu le pavé du centre-ville, selon des sources locales. Pour son 55e jour, la protestation contre l'exploration du gaz non-conventionnel, à In Salah, a connu, hier mardi, une mobilisation jamais égalée. Selon Cheikh Benaïche, citoyen d'In Salah, ils étaient près de 25 000 manifestants à battre le pavé dès les premières heures de la matinée. Après un rassemblement de plus d'une heure, devant le siège de la daïra, baptisée «Place de la Résistance», les manifestants, entre femmes et enfants, ont sillonné les avenues principales de la ville. «Une véritable marée humaine défilait sur plus de 2 km. Du jamais vu ! C'est la plus grande mobilisation qu'a connue la région d'In Salah», témoigne notre interlocuteur. Après plusieurs heures de marche, les 25 000 manifestants ont observé une halte à la porte de la ville. Ils en ont bloqué symboliquement l'accès, pendant 15 minutes, affirme toujours Cheikh Benaïche. En même temps et d'une seule voix, les protestataires scandaient des slogans hostiles à l'exploitation du gaz de schiste : «Yala lâar, yala lâar, baâou Sahra bedoular». Comprendre : «Quelle honte, quelle honte, ils ont vendu le Sahara au dollar». En début d'après-midi, les marcheurs anti-gaz de schiste sont revenus vers la grande place de la ville, pour se regrouper à nouveau devant le siège de la daïra. Le représentant des manifestants, Mohamed Azzaoui, avait alors pris la parole pour s'adresser à la foule : «Nous sommes vraiment écœurés par les déclarations provocatrices du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, sur les ondes de la radio nationale». Le ministre avait en effet réaffirmé, dimanche dernier, la volonté du gouvernement de poursuivre l'exploration du gaz de schiste en Algérie. Des propos qui ont soulevé une grande indignation à In Salah. Enfin, il est à rappeler que les manifestations contre l'exploration du gaz non-conventionnel durent depuis le 1er janvier 2015, à In Salah. Tous les émissaires officiels, entre représentants du président de la République et délégations parlementaires, n'ont pas réussi à convaincre la population locale de renoncer à la protestation. Mehdi Mehenni Oran: Deux sit-in pour une même cause «In Salah Djazaïria» Hier, Oran a répondu à l'appel lancé pour contester contre l'exploitation du gaz de schiste en Algérie. Deux sit-in ont eu lieu dans deux endroits différents, le premier à midi trente au niveau de la place d'Armes auquel ont pris part les partis politiques de l'UDS, du Hamas, Jil Jadid, El Fajr Jadid et Nahda. L'après-midi à 16 h, au niveau du front-de-mer, la section d'Oran de la LADDH, entourée de membres de la société civile et d'un représentant du RCD, a tenu un rassemblement. Lors des deux sit-in, les protestataires ont scandé des slogans contre l'isolement des habitants du Sud et les pressions que connaît cette région de l'Algérie qui résiste depuis près de deux mois pour dire non à l'exploitation du gaz de schiste. «In Salah Djazaïria» et «In Salah la résistante» étaient deux slogans répétés en chœur pour dire toute la solidarité et le soutien à ses habitants. Les deux rassemblements se sont déroulés dans le calme sans présence policière imposante mais très discrète, qui avait clairement ordre de laisser faire et de ne pas intervenir. Amel Bentolba
ANNABA Sit-in de l'isco locale contre le gaz de schiste Malgré des intimidations de quelques apprentis baltaguis, les membres formant l'Instance de suivi et de concertation de l'opposition (Isco) pour la wilaya de Annaba ont tenu leur sit-in hier en fin de journée devant le théâtre regional Azzedine-Medjoubi, où avait animé, quelques heures auparavant, Amar Saâdani du FLN un meeting. Encadrés par un impressionnant cordon sécuritaire, les protestataires, plus de deux cents personnes dont plusieurs femmes, auxquels se sont joints des étudiants de plusieurs villes du sud du pays poursuivant leur cursus à Annaba, brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire, entre autres slogans, «non au gaz de schiste», «l'unité nationale est une ligne rouge», «le gaz de schiste est une affaire nationale», «nous sommes tous In Salah». Le sit-in a duré près de deux heures sans accroc. Les protestataires se sont ensuite dispersés dans le calme. L'Isco Annaba avait programmé lors d'une récente réunion cette protestation pacifique contre l'exploitation du gaz de schiste. Cette instance est formée des représentants locaux des partis du RCD, MSP, Jil Jadid, PFJ, El Islah, Ennahda et El Adala, ainsi que d'un représentant du Dr Ahmed Benbitour. A. B. Constantine Malgré le froid glacial Une centaine de militants issus des partis de l'opposition, membres de la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique (CNLTD), s'est rassemblée hier, place de la Brèche, en plein centre de la ville de Constantine, pour manifester contre l'exploitation du gaz de schiste. Brandissant des pancartes hostiles à cette perspective, les manifestants qui ont tenu à témoigner leur solidarité aux habitants du Sud, et de In Salah notamment, ont bravé le froid glacial, le vent et la pluie pendant près de trente minutes, sous haute escorte policière. Regroupés au sein de la coordination de concertation et de suivi de l'opposition, ils ont mis l'accent sur les dangers que constitue l'exploitation du gaz de schiste sur les ressources financières de l'Etat, l'environnement, les ressources hydriques souterraines, les habitants des régions concernées par ces explorations et la nature. Une manifestation tenue à quelques encablures seulement de la Maison des syndicats Abdelhak-Benhamouda qui abritait au même moment les célébrations officielles du 24 février, le 59e anniversaire de l'UGTA et le 44e celui de la nationalisation des hydrocarbures. K. G. BOUIRA Sit-in de la CNLTD devant la Wilaya Comme convenu lors de la réunion de coordination tenue jeudi dernier au siège du RCD, les partis activant sous la houlette de la CNLTD à Bouira ont opté hier pour un sit-in devant le siège de la Wilaya sous un dispositif policier impressionnant et provocateur tant à l'endroit des militants présents où l'on a enregistré, avant même le début du sit-in, l'embarquement d'un militant sans aucun ménagement, qu'envers des journalistes auxquels les policiers exigeaient à chaque tournant la carte professionnelle. A 11 heures 30 minutes, des cadres du RCD dont le président du BR, des maires de M'chédallah et Haïzer, des élus locaux et des dizaines de militants de ce parti, dont des femmes, quelques éléments de HMS dont le premier responsable de ce parti, des enfants de chouhada libres, ainsi que certains militants indépendants se sont regroupés devant le portail principal du siège de la wilaya en déployant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire en arabe, en tamazight et en français, le refus de l'exploitation du gaz de schiste. Cela étant, une fois les militants regroupés en nombre sur les lieux, un militant du RCD, drapeau de l'Algérie sur les épaules, prendra la parole pour expliquer le but de cette action, en disant que «toutes les actions qui ont lieu à travers le pays aujourd'hui à l'appel de la CNLTD sont un message au pouvoir pour lui rappeler que le peuple est contre l'exploitation du gaz de schiste, que le peuple refuse à ce que des puissances étrangères lui dictent la conduite à suivre, que la question concerne tout le pays, et que, le peuple est de tout cœur avec nos frères d'In Salah»... Pendant près d'une heure et alors que la tension était à son paroxysme surtout avec les intimidations des policiers qui encerclaient les militants anti-gaz de schiste dans un coin exigu, des slogans anti-pouvoir et hostiles à l'exploitation du gaz de schiste sont entonnés par les présents. On pouvait entendre entre autres «Ulac, Ulac, Ulac l gaz de schiste, Ulac», (pas de gaz de schiste) ; «Assa, Azekka, Ledzaier Tella Tella» (Aujourd'hui, demain, l'Algérie existera) ; «La La, La Lil ghaz essakhri La» (Non, non, non au gaz de schiste non) ; «Djazaïr horra dimocratia», ou encore «Ya Amirouche, Ya Lhoues, Ledzaier Maci Labas» (Amirouche, Houes, l'Algérie ne se porte pas bien), et bien entendu, le fameux slogan entonné depuis des semaines à In Salah, «Ya lilâr , ya lilâr, Baou Sahra bedollar» (quelle honte, quelle honte, ils ont vendu le Sahara avec du dollar), etc. Cela étant, notons qu'hormis l'interpellation d'un militant au début de ce sit-in, et malgré la tension qui a régné pendant tout le temps qu'a duré cette action, aucun autre débordement n'a été signalé. Vers 12 heures 30 minutes, les militants se sont dispersés dans le calme. Y. Y.
BOUMERDÈS 20 militants et responsables du RCD arrêtés et des journalistes molestés A l'appel de l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition, Isco, des dizaines de citoyens, en majorité des militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD, ceux du Hamas ainsi que des étudiants de l'université M'hamed Bougarra de la ville de Boumerdès ou venant d'autres communes de la wilaya, ont tenté, hier, de marcher de la gare ferroviaire pour rejoindre le siège de la Wilaya. Ils entendaient ainsi répondre à l'appel de l'Isco pour une marche citoyenne pacifique de soutien à la population de In Salah. Les premières images que nous avons vues aux alentours de cette station, en arrivant à midi précise, sont choquantes. Mezir Ahcène, président du bureau régional du RCD, est transporté comme un ballot par 4 policiers. Ces derniers, après l'avoir mis à terre, l'ont pris sans ménagement. Le docteur Achour Saïd Arab, membre de l'exécutif national du RCD, a été également évacué vers le panier à salade sans ménagement par trois policiers. Dans la foule bon nombre de marcheurs nous ont affirmé avoir reçu des coups de matraque. On nous fait part de 13 arrestations. Nous saurons plus tard qu'il s'agit de 8 personnes toutes liées au RCD. Nos confrères d'El Watan, Mme Rahmani et Ramdane Koubabi, étaient encore sous le choc : «Des policiers en civil ou en tenue se sont mis à plusieurs pour m'arracher violement mon appareil photo de la main», témoigne Ramdane. Nous écouterons la voix de la sagesse, en l'occurrence Kheddam Mouhand Oubelkacem (70 ans), intellectuel et militant de la première heure du RCD, pour situer un peu la vérité sur cette répression.«Dès que j'ai exhibé un grand écriteau portant un slogan en faveur des doléances des habitants de In Salah, des policiers me l'ont arraché avec violence des mains ; j'ai reculé vivement pour ne pas recevoir de coups.» Kheddam affirme ensuite qu'il est venu marcher pacifiquement pour marquer tout simplement sa solidarité avec ses compatriotes du sud du pays qui dénoncent ce qu'ils considèrent comme le scandale de l'exploitation du gaz de schiste. Les services de sécurité se sont attaqués à cette marche dès que le premier noyau s'est rassemblé au niveau de la gare ferroviaire à midi autour des responsables du RCD et du président du bureau régional de HMS , Tayeb Chibani. Vers 14 heures nous avons joint par téléphonne le docteur Arab qui venait juste d'être libéré de la Première Sûreté urbaine de Boumerdès avec 4 autres manifestants. «Nous n'avons pas subi de violence à l'intérieur du commissariat mais nous portons des stigmates de notre arrestation, notamment des bosses, des écorchures ou des douleurs aux poignets», dira-t-il, précisant par ailleurs qu'il reste dans d'autres structures des services de sécurité une quinzaine de manifestants «Nous essayons de les localiser.» Donc les policiers dépêchés en grand nombre ont ciblé les meneurs pour réprimer et tuer dans l'œuf cette manifestation. Par la suite, les relais de l'administration se chargeront de dire que l'opposition n'a pas la confiance du peuple et qu'elle n'a pas les capacités politiques et logistiques pour mobiliser la population. Mais les pouvoirs publics ont été piégés par les organisateurs qui ont mis à nu le caractère répressif du pouvoir. Finalement n'est-il pas l'objectif principal ? Abachi L. Imposante manifestation à Béjaïa La coordination locale pour les libertés et la transition démocratique et de l'instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso) a réussi hier le pari de mobiliser une foule nombreuse derrière ses mots d'ordre contre «l'exploitation du gaz de schiste et pour la préservation de la souveraineté nationale» dans une marche populaire initiée au milieu de la journée de la Maison de la culture vers le siège de la wilaya. Ils étaient plus d'un millier de personnes à prendre part au départ de cette manifestation de rue à laquelle a appelé ladite coordination locale constituée du RCD, de l'UDS de Karim Tabou, du MSP et du parti de Benflis pour s'opposer à «l'exploitation du gaz de schiste à In Salah et partout ailleurs en Algérie». Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Stop au gaz de schiste ! La wilaya de Béjaïa soutient In-Salah, le gaz de schiste est une affaire nationale, le pétrole algérien n'est pas rouge du sang des chouhada, il est rouge de honte car comme le sang des chouhada, il n'aura servi à rien, Algérie libre et démocratique», la procession humaine s'est ébranlée en reprenant à tue-tête des slogans fustigeant le pouvoir de Bouteflika. «Y en a marre de ce pouvoir ! Pouvoir assassin ! Ulac l'gaz de schiste (pas de gaz de schiste), Djazair horra démocratia ! Système dégage, chaâb yourid iskat à nidham (le peuple réclame la chute du régime)» ont été autant de slogans repris à gorges déployées par les marcheurs tout au long du parcours menant de la Maison de la culture vers le siège de la wilaya. Devant l'entrée de l'administration de la wilaya, une prise de parole a été improvisée par les initiateurs de la manifestation. Hadj Naceri de Djil El Djadid n'y est pas allé de main morte pour critiquer vertement le régime en place. «Par votre présence massive, vous venez de montrer au pouvoir que la société sait se mobiliser quand la souveraineté nationale est menacée et pour soutenir le combat des populations de In Salah en cette date phare du 24 février. Une date que le peuple est désormais déterminé à se réapproprier», martèle avec force le militant de Sofiane Djilali à Béjaïa. Et d'ajouter avec ironie «les experts à la solde du pouvoir rassurent qu'on ne risque rien, juste mourir». Lui succédant, un responsable local et élu à l'APW du RCD, Deboub Mouloud, abonde dans le même sens tout en décochant quelques flèches à l'endroit du FFS. «A tous ceux qui disent que tous les partis se valent, nous répondons que nous ne sommes pas de ceux qui viennent vous dire que le wali doit partir et le lendemain, ils courent chez Saâdani, Sellal et consorts. Nous, aujourd'hui, on dit que Sellal, comme tous les autres, doivent partir. l'Algérie n'est pas à vendre, seul le peuple peut décider de son devenir (...), aujourd'hui par votre mobilisation vous dites non au gaz de schiste à In Salah mais aussi partout ailleurs en Algérie. On est rassemblé aussi avec la ferme détermination de construire l'Algérie de demain et dire que le peuple est uni et que rien ne peut nous diviser. Une rumeur fait état de la décision du chef de l'Etat de surseoir à l'exploitation du gaz de schiste. Même si cela est vrai, c'est uniquement grâce à la mobilisation citoyenne car le pouvoir sait que le peuple est désormais déterminé à s'opposer à toute exploitation du gaz du schiste», tonne le responsable du RCD. Lyes Bouchali du MSP a à son tour salué la forte mobilisation citoyenne à la marche. «Comme un seul homme et d'une même voix, la population de Béjaïa à travers cette formidable mobilisation s'oppose à l'exploitation du gaz de schiste», a déclaré en substance le militant du MSP. Zahir Attouche, maire de Tibane et militant de l'UDS de Karim Tabou descend en flammes à son tour le pouvoir. «On est fier de la mobilisation d'aujourd'hui car c'est l'une des premières actions de l'opposition dans le sens de la construction démocratique. Cette marche se veut un acte de solidarité pour la population du Sud contre le coup de force du pouvoir», lance de prime abord le militant de l'UDS. «Il est utile de rappeler certaines vérités. Tout le monde sait qui bafoue la souveraineté nationale, il faut rappeler les essais nucléaires après l'indépendance. Aujourd'hui, c'est un autre coup de force après l'aval des puissances étrangères. Il faut savoir qu'au moment où les Européens renoncent à l'exploitation du gaz de schiste, ils viennent à travers des filières internationales, des grandes entreprises pour faire des essais d'exploitation du gaz de schiste au Sud. La souveraineté nationale est une ligne rouge, le peuple algérien est le seul garant de la souveraineté nationale. Personne ne peut hypothéquer l'avenir des générations futures», a conclu son intervention Attouche Zahir sous les applaudissement nourris de la foule qui s'est ensuite dispersée dans le calme. A. Kersani Tizi-Ouzou a renoué avec l'action politique de rue Les militants du RCD, et à un degré un peu moindre du MSP, ont honoré le rendez-vous fixé, à Tizi-Ouzou, par l'Instance de suivi et de coordination de l'opposition pour une manifestation dédiée en tout premier lieu à la solidarité avec les populations de In-Salah dans leur mobilisation contre l'exploitation du gaz de schiste. Et, bien entendu, réclamer le départ du système que personnifie Bouteflika. Ni l'heure ni le jour de cette action de protestation n'ont eu raison de plusieurs centaines parmi les irréductibles qui, depuis des années, n'ont eu de cesse d'arpenter les rues de Tizi-Ouzou nonobstant les revendications. Des habitués auxquels se sont joints des cadres locaux du MSP et surtout de très nombreux étudiants qui, d'ailleurs, n'ont pas hésité à monter en première ligne, en tête de la procession qui s'en est allée crier à gorge déployée tout son mépris à l'égard du pouvoir en entonnant des slogans à vocation plutôt nationale, mais souvent entrecoupés des traditionnels mots d'ordre des manifestations qu'a toujours connues Tizi-Ouzou. Au tout nouveau «oulach schiste oulach» succédait allégrement le rituel «pouvoir assassin» le long du parcours ayant mené les manifestants du portail du campus de Hasnaoua aux portes du square Mohand-Oulhadj, jouxtant le siège de la Wilaya où les marcheurs se sont séparés sous le regard bienveillant de policiers en civil aussi discrets que permissifs. Deux heures plus tôt, en milieu de matinée, une autre manifestation, un rassemblement celui-là, avait lieu de l'autre côté du centre-ville, sur le parvis de l'ancienne mairie, tout drapé de banderoles noires, où d'anciens animateurs du mouvement citoyen des Arouch ont, eux aussi, voulu marquer leur solidarité avec les populations du sud du pays, sans omettre, eux également, de vilipender à satiété Bouteflika et son pouvoir, non sans avoir réservé une bonne part de leur discours à Abdelmadjid Sidi-Saïd, les partis de l'Alliance présidentielle et... Louisa Hanoune.