Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a estimé, hier à Tizi Ouzou, que le développement du football et du professionnalisme ont besoin de sérénité. «Ce n'est pas par des petites guéguerres et par presse interposée qu'on règlera les problèmes mais plutôt au sein même des institutions», a-t-il indiqué. Il s'exprimait en marge de la visite de travail et d'inspection au nouveau stade de 50 000 places de Boukhalfa, banlieue ouest de Tizi Ouzou. Evoquant la violence dans les stades, un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années, M. Tahmi a mis en avant la nécessité «d'impliquer davantage les clubs et les institutions», qui organisent ces manifestations, les ligues et les fédérations, notamment. «La violence dans nos stades est l'affaire de tout le monde. Il faut faire en sorte que ce phénomène ne se manifeste plus au niveau de nos stades», a-t-il rappelé. «Qu'on trouve les moyens de réduire cette violence», a-t-il dit, d'autant que, a poursuivi l'hôte de la ville des Genêts, «aujourd'hui, l'arsenal juridique existe et qu'il faut être présent et l'appliquer». Très souvent, a-t-il poursuivi, ces scènes de violence sont en rapport avec la mauvaise gouvernance, suggérant «d'aller progressivement vers une bonne gouvernance et faire en sorte que la loi soit au dessus de tout le monde, au dessus d'abord de l'Etat qui doit la respecter». C'est ce que, a-t-il fait observer, nous sommes en train de faire au niveau de notre ministère et au niveau de toutes les institutions sportives qui gèrent le sport. Interrogé sur les sanctions que d'aucuns jugent très sévères infligées au club phare de la Kabylie, la JSK, M. Tahmi a souhaité que ces sanctions soient allégées lors de la prochaine assemblée générale. «Il y a aujourd'hui, une tendance à aller vers un allégement des sanctions durant la prochaine assemblée générale», a-t-il révélé. J'espère, a-t-il poursuivi, que les membres de l'assemblée générale feront en sorte que ces sanctions soient allégées pour que la JSK retrouve surtout son public et beaucoup plus que son public, sa stabilité au même titre que beaucoup de clubs. J'espère aussi, a ajouté M. Tahmi, qu'au niveau de la Confédération africaine de football (CAF), la Fédération algérienne de football (FAF) défende le dossier de la JSK, entendre l'allégement des sanctions, souhaitant que «les relations se normalisent entre le club et la FAF». Auparavant, le ministre, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête, le wali Abdelkader Bouazghi, s'est rendu au nouveau stade de Tizi Ouzou pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux. Sur les lieux, M. Tahmi s'est dit satisfait de la cadence des travaux, et affiché son optimisme et surtout sa confiance quant au respect des délais de livraisons, maintes fois retardés et aujourd'hui fixés, à février 2016. «Actuellement, on est en train de conclure les marchés de la charpente, de toiture, des gradins et de l'éclairage», a, pour sa part, indiqué le directeur de la jeunesse et des sports de Tizi Ouzou, Iltache Abderahmane qui a fait cas d'un taux d'avancement physique global de 35% pour le stade et de 45% pour celui d'athlétisme. Le DJS a également fait cas du renforcement, dans les tous prochains jours, en personnel du chantier qui emploie actuellement quelque 750 ouvriers dont 365 Turcs. «L'effectif sera porté à 1 400 d'ici quelques jours», selon la même source. Le chantier du nouveau stade était depuis fin juillet dernier à l'arrêt. Le projet avait été lancé en 2010 après attribution de son marché de 35 milliards de dinars pour le groupement d'entreprises, constitué par FCC Construction (Espagne) et l'ETRHB Hadad (Algérie) pour un délai de réalisation de 30 mois. Il a été relancé avec la société turque, Mapa Insaat ve ticaret, sous-traitant avec le groupe ETRHB Haddad, après l'arrêt provoqué par le départ de l'entreprise espagnole, FCC Construccion. Notons par ailleurs, que le ministre devait se rendre à Fréha pour assister au 53e championnat d'Algérie de cross-country Ali Lamraoui et Sid Ahmed Abdelhamid.