Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a présidé hier à la safex une réunion avec l'UGTA et le patronat, dans le cadre du suivi des travaux de concertation. En effet, une campagne nationale pour l'encouragement à la consommation des produits fabriqués localement va être lancée dans les prochaines semaines, a indiqué, lundi à Alger, le ministre du Commerce, Amara Benyounès. Cette opération, à laquelle prendront part les pouvoirs publics, des représentants des commerçants et des consommateurs, a pour objectif de «rassurer le consommateur algérien sur la qualité des produits locaux et de l'intérêt de leur consommation», a expliqué M. Benyounès . «Nous voulons convaincre les Algériens qu'en consommant le produit local, ils contribuent à garder en survie des entreprises nationales et donc à la création de richesses et de postes d'emploi dans le pays, alors qu'en achetant des produits d'importation, ils soutiennent des entreprises à l'étranger», a-t-il poursuivi. A ce propos, le ministre a déploré la publicité excessive en faveur des produits d'importation qui participent, selon lui, à «discréditer» le produit national, estimant que l'encouragement à la consommation de la production nationale pourrait contribuer à atténuer le phénomène de l'informel. Pour sa part, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a expliqué qu'il est temps d'apprendre à consommer algérien. Selon lui, les producteurs algériens, secteurs public et privé confondus, disposent de tous les moyens humains et matériels pour réussir ce pari tout en précisant qu'il faudrait identifier les contraintes et dysfonctionnements entravant le processus de développement. Le responsable de l'organisation syndicale pense que l'heure est au recensement des difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises afin d'œuvrer à pallier aux lacunes et régler les problèmes de fond. Enfin les organisations patronales ont souligné qu'il n'y a que le blocage des importations des produits fabriqués localement qui puisse fournir des chances d'aboutir à l'encouragement de la production nationale. Il poursuit en disant que la création d'emplois et l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen passent par la consommation du made in Algeria. Les produits industriels et l'agroalimentaire ainsi que les articles d'habillement sont candidats à cette préférence nationale.