Pour Sidi Saïd, il est temps d'apprendre à consommer algérien La baisse des importations va redonner du sourire aux producteurs locaux qui offriront, par la même occasion, de l'emploi aux chômeurs. Le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a obtenu l'accord du président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, pour organiser une rencontre dédiée à l'encouragement de la production nationale. L'événement aura lieu prochainement dans l'enceinte de l'APN avec la participation d'industriels, de syndicat du patronat et des responsables en charge du développement économique. Cette initiative de Sidi Saïd intervient suite aux contacts qu'il a noués avec les producteurs lors de la visite effectuée à la Foire de la production nationale, en compagnie d'une forte délégation des représentants des organisations patronales et du président du Cnes, Mohamed Seghir Babès. Sidi Saïd avait annoncé qu'une rencontre aura lieu prochainement entre les organisations syndicales, les représentants du patronat et les jeunes investisseurs. Pour Sidi Saïd, il est temps d'apprendre à consommer algérien. Selon lui, les producteurs algériens, secteurs public et privé confondus, disposent de tous les moyens humains et matériels pour réussir ce pari tout en précisant qu'il faudrait identifier les contraintes et dysfonctionnements entravant le processus de développement. Le responsable de l'organisation syndicale pense que l'heure est au recensement des difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises afin d'oeuvrer à pallier les lacunes et régler les problèmes de fond. Selon le secrétaire général de l'Ugta, il n'y a que le blocage des importations des produits fabriqués localement qui puisse fournir des chances d'aboutir à l'encouragement de la production nationale. Il poursuit en disant que la création d'emplois et l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen passent par la consommation du made in Algeria. Les produits industriels et l'agroalimentaire ainsi que les articles d'habillement sont candidats à cette préférence nationale. Dans le secteur de la fabrication du médicament, la démarche a déjà été entamée mais elle tarde à donner des résultats. La facture de l'Algérie en produits pharmaceutiques importés a maintenu sa tendance haussière durant les neuf premiers mois 2012 pour atteindre 1,67 milliard de dollars contre 1,32 md usd à la même période 2011, en hausse de 26,84%, selon les Douanes algériennes. Le marché national des médicaments représentait 2,9 milliards de dollars en 2011, dont 1,85 milliard d'importation et 1,05 milliard de production locale, dont 84% reviennent au secteur privé et 16% au public, selon l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie. L'objectif visé par l'Algérie est de produire localement 70% de ses besoins en médicaments avec l'aide des laboratoires étrangers d'ici à la fin 2014. Quant à la facture alimentaire de l'Algérie, elle a chuté de 10,9% durant les neuf premiers mois 2012 par rapport à la même période de 2011, contribuant ainsi au recul de la facture des importations globales du pays qui a baissé de plus de 5%. La facture des produits alimentaires, qui représente 19% du volume global de la structure des importations algériennes a diminué de 10,98% (806 millions de dollars) passant de 7,34 milliards de dollars à 6,53 milliards. Ce recul de la facture alimentaire est dû à une baisse des différents produits importés, notamment les céréales, semoules et farines (-22,51%). De quoi redonner du sourire aux producteurs locaux.