Suite au mouvement de grève observé par à la Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) depuis le 16 février dernier, le secteur de l'éducation nationale a pris des mesures opérationnelles afin d'assurer le droit de l'élève à l'enseignement. La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a souligné que «dans un souci de préserver le droit de l'élève à l'enseignement, le ministère a pris une série des mesures dont le renforcement de la responsabilité pédagogique de l'équipe dirigeante au sein de l'établissement scolaire, selon les situations très diversifiées : d'une classe à une autre, d'un établissement à un autre et d'une wilaya à une autre. L'équipe pédagogique de l'établissement a toute la latitude de réaménager, de réguler le rythme et la progression des apprentissages». Ajoutant que des instructions ont été données aux responsables de wilaya pour mettre à la disposition des élèves plusieurs dispositifs de soutien et d'accompagnement afin que l'intérêt de l'élève soit préservé. «Il s'agit de cours télévisuels (mardi 19h30 à 20h30 et samedi 8h30 à 9h30 et 19h10 à 20h), la mise à la disposition des élèves des cours scénarisés de l'ONEFD pour tous les élèves de terminal sur CD, avec accès à la plate-forme de l'ONEFD pour les évaluations et autres ressources, blog d'enseignement, mobilisation de toutes les ressources humaines (retraités, parents d'élève, étudiants en fin de cycle, les professeurs de l'ENS, ANEM...), ainsi que toutes les ressources financières pour accompagner ce processus», selon la ministre. La ministre a signalé que face au climat généré par ce mouvement de grève qui influe sur la motivation des élèves et aboutit au décrochage scolaire, les élèves n'ont aucune responsabilité dans cette situation qu'ils n'ont pas choisie, mais qu'ils subissent. Dans le même sillage, elle a appelé les élèves à mettre à profit les moments libres pour réviser, s'entraîner et mieux se préparer aux examens. Par ailleurs, la ministre de l'Education a exhorté les parents d'être des partenaires importants pour la stabilité, l'amélioration des conditions d'enseignement et l'accompagnement des élèves dans ces moments de stress, les rassurer, les conforter, les encourager à travailler, à s'adapter à la situation actuelle et à ne pas perdre confiance en nous. Toutefois, Mme Benghebrit a rendu un hommage appuyé à tous les personnels de l'éducation pour leur attachement au fonctionnement normal de l'institution éducative, appelant à un plus grand engagement pour soutenir les élèves, en mettant en œuvre tous les moyens pour garantir leur présence dans les classes, pour assurer l'accompagnement par les pairs dans les travaux de groupe, en laissant l'établissement scolaire à la disposition de toutes les initiatives de type pédagogique: pour exemple, l'utilisation des amphithéâtres pour projection des cours élaborés par l'ONEFD, l'exploitation collective des ressources numériques contenues dans la plate-forme (simulation, activités, autocorrection...). Rappelant que l'évaluation menée par les inspecteurs durant les 1er et 2e trimestres démontre une exécution entre 70% à 75% du programme, ce qui constitue une avancée par rapport aux années précédentes où, à la même période, le taux d'exécution ne dépassait pas les 55%. Elle a expliqué cette avancée par les dispositions gouvernementales contenues dans les instructions n°04 et 11, en faveur du corps enseignant, adossé à une volonté de recadrage par rapport à des standards pédagogiques universellement établis. En outre, la ministre a déploré la décision du Cnapeste de poursuivre la grève illimitée en dépit de la signature d'un PV le 8 mars dernier après 10 heures de négociations. la ministre a, par ailleurs, précisé que «le choix de la grève doit s'exercer dans le cadre du respect du droit fondamental de l'élève à l'enseignement. La grève illimitée ayant été déclarée illégale par les instances judiciaires compétentes, la tutelle a pris, conformément à la réglementation, toutes les dispositions adéquates». Elle insiste sur l'urgence de mettre en place la charte d'éthique et de stabilité permettant de créer un consensus pour l'instauration d'un climat favorable à la réalisation des objectifs éducatifs.