Le recours à la force publique pour la réouverture, dimanche dernier, du siège de l'APC d'Azzazga, à l'est du chef-lieu de la wilaya, fermé depuis le mois de septembre dernier par un groupe de citoyens de plusieurs villages de la localité, a suscité une vive réaction du parti de Mohcine Bellabas, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Dans une déclaration rendue publique avant-hier jeudi, le bureau régional de Tizi Ouzou de cette formation politique a, par la voix des membres du Conseil national, dénoncé ce qu'il a qualifié de «l'incurie du pouvoir dans la gestion des affaires publiques en général et son irresponsabilité dans la prise de décision en particulier». «Les forces de répression sont intervenues de façon musclée pour imposer la réinstallation du P/APC dans ses bureaux», lit-on à travers le document du RCD. Ce mode de comportement (recours à la force publique, ndlr), estiment les rédacteurs du document, nous rappelle que ce pays est géré par un système belliqueux dans sa démarche et violent dans sa réaction. «Les événements récents dans le sud, le confirment», ont-ils fait observer, faisant remarquer que «ce conflit, qui aurait pu être réglé dans l'urgence par l'ouverture d'un dialogue avec la population, a été, par contre, entretenu et alimenté jusqu'à atteindre un degré de pourrissement qui a failli dégénérer en une confrontation entre citoyens». Les membres du CN du RCD de Tizi Ouzou, lit-on encore à travers le communiqué, dénoncent l'utilisation de la violence à l'encontre de citoyens pacifiques dans leur action et incitent les pouvoirs publics à plus de respect dans l'application de la loi et appellent «la population à une vigilance soutenue pour parer à toute tentative de déstabilisation de la région particulièrement à l'approche du 20 avril qui reste une date phare de notre histoire». Dimanche dernier, la force publique est intervenue pour permettre à l'exécutif communal d'accéder au siège de l'APC d'Azzazga, fermé depuis le 21 septembre 2014 par un groupe de citoyens de plusieurs villages de la commune, exigeant la dissolution de ladite Assemblée. Récemment, un autre groupe de personnes a initié une marche ponctuée par un rassemblement devant le siège de la daïra pour demander le retour des élus et la reprise de leurs activités. Depuis, un climat de tension y règne aux alentours du siège de l'APC notamment où a été déployé un impressionnant dispositif sécuritaire d'un côté et, où se tiennent, au quotidien, des rassemblements de citoyens, de l'autre. Des incidents ont marqué les journées de mercredi et jeudi derniers avec des tentatives, repoussées par les forces de l'ordre, de citoyens de réoccuper l'entrée principale de l'APC ayant entraîné l'interpellation d'une vingtaine de jeunes parmi les manifestants.