La réaction du RCD aux déclarations du directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, faites mercredi à Sétif, ne s'est pas fait attendre. “Dans sa réponse tardive, le général a usé de contrevérités”, dénonce le chargé de communication du parti, Mohcine Belabbas, dans une déclaration à Liberté. “Il a soutenu que 4 militants de la CNCD ont été interpellés pour leur virulence à l'égard des agents de l'ordre puis immédiatement relâchés. C'est faux. Trois militants du RCD ont été arrêtés devant le siège de notre parti, à la rue Didouche-Mourad, une heure avant le début de la manifestation. Ensuite, ils n'ont pas été libérés immédiatement mais à 18h30”, déclare-t-il. Quid du démenti apporté par le DGSN à la tentative d'enlèvement de Saïd Sadi ? “Soit il ment délibérément, soit il suggère l'existence d'une police parallèle qui échappe à son contrôle. Car la tentative d'enlèvement de notre président s'est faite en plein jour et juste devant l'arrêt de bus d'El-Biar, devant les regards ébahis des citoyens. L'opération a été menée par des policiers qui étaient à bord de quatre véhicules 4X4. Il est vrai qu'en voulant tirer Saïd Sadi de son véhicule, ils n'ont pas présenté leurs papiers et qu'ils étaient en civil”, rétorque M. Belabbas, qui assure que depuis janvier dernier, le RCD est particulièrement visé par le régime en place. La preuve ? Les agressions dont étaient victimes les députés Tahar Besbas, Mohamed Khendaq ainsi que Saïd Sadi lui-même. Commentant cette réaction du DGSN, M. Belabbas lâche, un brin ironique : “Les propos du général Hamel me rappellent la version officielle du pouvoir de Boumediene sur l'assassinat de Krim Belkacem : il s'est suicidé à l'aide de sa cravate.”