Comment éviter à ce que le sport roi perd sa couronne ? Comment la préserver et comment la défendre ? Les questions ne manquent pas et les propositions ne suffisent plus ou encore ne règlent pas le problème. Les stades deviennent des arènes, chaque joueur, ou presque joue un rôle néfaste sur le terrain. Ils deviennent non seulement des arbitres pour la circonstance mais aussi provoquent les supporters par leurs gestes et faits sur le terrain. Ces comportements regrettables semblent ne plus faire d'effets. La ligne rouge est écrasée, les meneurs continuent de moudre la violence qui empoisonnent la vie de ce sport-roi. Finira-t-on un jour par quitter ces stades qui se construisent à coup de milliards, des stades destinés à réunir cette famille sportive qui ne rêve que de partager la joie des vainqueurs dans un environnement sain ? «Regardez ce qui se passe, chaque week-end dans quelques stades, c'est la catastrophe... des jeunes qui ne sont pas aussi voyous que les qualifient certains, mais quelque chose semble les pousser à aller vers la casse, pour moi je pense que le mal vient de certains joueurs et dirigeants qui trouvent leur plaisir à provoquer un adversaire, l'arbitre, ou alors à aller les mains levées sur l'arbitre pour protester une faute sifflée, ou encore cet entraîneur qui plonge dans ce mouvement pour soulever les supporters... C'est un mal que personne ne peut guérir, alors personne...», souligne S. Abdelkader, un éducateur sportif. Et d'ajouter, «ce sport ne se construit pas mais il s'impose». Que restera-t-il de ce sport ? Les voix s'élèvent pour dire qu'ils ne sont pas responsables, que tous les supporters des différents clubs ne portent pas le même maillot. Mais l'image du stade fait peur. La violence gagne du terrain notamment en cette fin de saison. Les week-ends ne sont plus faits pour aller au stade. Des joueurs perdent leur crédibilité, des entraîneurs perdent pied et les présidents cultivent une autre manière celle de confirmer que la fièvre du foot semble ne plus lâcher ce sport. On ne tape plus sur le mal pour l'éloigner le plus possible, mais on tape sur ceux qui veulent éviter ce phénomène. Le pic est atteint ce week-end lorsque le patron de l'USMH, Mohamed Laïb et à son homologue de l'ASO, Abdelkrim Medouar se sont réunis non pas pour une tasse de café mais pour examiner la stratégie à mettre en œuvre pour parler de tout sauf du sport. Ils ont eu au moins le mérite d'amuser la galerie. A Bologhine, c'est la catastrophe qui a été évitée lors du match entre le MCA et l'ESS. Les supporters des deux camps se sont affrontés à coups de fumigènes, avant que les incidents ne s'installent au niveau de la tribune d'honneur où les «officiels !?» avaient le regard ailleurs. Et c'est l'arbitre qui a eu la juste réaction d'arrêter la partie pendant une dizaine de minutes. Qui est responsable ? La question vieillit, des rides la rongent, elle fuie les réponses qui l'habillent parce qu'elle qui ne sont pas convainquantes. C'est un monde sportif déstabilisé qui s'affiche dans certains stades. Les instances du football sont occupées que par... l'Equipe nationale. La commission de discipline de la Ligue nationale de football continue, quant à elle, à se réunir pour sanctionner. Ce lundi, elle a infligé gentiment un match à huis clos et une amende de 100 000 DA pour le MCA et l'ESS. Est-ce suffisant pour sanctionner ces énergumènes de supporters qui veulent imposer leur loi sur nos stades ? «Pour jets de fumigènes, échauffourées entre les deux galeries avec arrêt momentané de la partie (12 minutes)». Par ailleurs, la commission a laissé le dossier ouvert «pour complément d'informations». Les dirigeants de l'Entente sont convoqués ce jeudi 26 mars, pour audition. La CD a également décidé d'auditionner le même jour, les responsables de l'ASO suite aux incidents survenus à Chlef, lors de la rencontre ayant opposé l'ASO à l'USMH. Pour sa part, la JSMB a écopé aussi d'un match à huis clos et d'une amende de 100 000 DA pour jets de projectiles et jets de fumigènes. L'exemple des supporters du MOB, de la JSK et de quelques autres clubs méritent qu'ils soit cité et encouragé. Une manière de mettre en marche cette concurrence sportive. A voir nBein 2 HD : Allemagne-Australie à 20h30 nBein max 8 HD : Ecosse-Irlande du Nord à 20h40