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Le cancer : la maladie du XXIe siècle
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 04 - 2015

Une pathologie favorisant la prolifération de cellules «folles» à partir de cellules normales, celles-ci vont croître au détriment des cellules saines, pour former une tumeur maligne. Il est possible que des métastases contribuent à créer à partir du «foyer mère» d'autres tumeurs.
C'est l'explication que nous donne un cancérologue. Toutes les statistiques révèlent, que les cas de cancer dépisté en Algérie sont en hausse constante à travers toutes les wilayas du pays. Cette évolution rapide n'a pas permis aux autorités sanitaires de mettre en place des centres de dépistages précoces. Les centres de traitement du cancer sont en nombre insuffisant dans le pays. Les coûts pour lutter contre cette calamité sont faramineux. Il s'agit d'une maladie presque inconnue de nos ancêtres, qui avaient des régimes alimentaires plus sains, visiblement dépourvus de résidus de pesticides. Le cancer semble, selon toute évidence, avoir un lien avec le développement des technologies. Les épandages à grandes échelles d'un nombre de plus en plus important de produits désherbants et de pesticides sont une source non négligeable de la multiplication de la pathologie. En Algérie, on recense plus de 40 000 cas de cancéreux. D'après les chiffres publiés par INSP, ce sont les cancers du sein, du côlon, des poumons, du col de l'utérus et de la prostate qui demeurent les plus répandus en Algérie, avec un taux de prévalence de 50%, pour une moyenne d'âge de 59 ans chez l'homme et 51 ans chez la femme. A en croire Oxford Business Group, le taux important de prévalence de cette pathologie, durant les dernières années, est dû au changement du mode de vie, puis au vieillissement de la population. Une forte prévalence de la maladie a été enregistrée durant les dernières années, passant de 80 cas pour chaque 100 000 habitants en 1993 à plus de 120 cas pour chaque 100 000 habitants durant les dernières années, avec un taux d'atteinte plus important chez les femmes. Ces chiffres seraient en dessous des statistiques réelles, et cela en l'absence d'un registre national du cancer. Concernant les types de cancer les plus répandus chez les hommes, l'on cite le cancer des poumons, de la vessie, de l'appareil digestif, du côlon, du rectum et de la prostate, soit 52,5% du taux global de prévalence de cette maladie chez les hommes. Les femmes sont plus sujettes aux cancers du sein, des ovaires et du col de l'utérus, outre le cancer du côlon et du rectum, avec un taux d'atteinte global de 68%. 20 800 nouveaux cas de cancer sont enregistrés annuellement chez les femmes contre 18 600 cas chez les hommes, relèvent les spécialistes de la santé publique. Le cabinet de consulting et de recherche, Oxford Business Group, a mis en exergue la hausse considérable du taux de prévalence de cette maladie, comme l'est celui des affections non-transmissibles de manière générale. Se référant à des statistiques de l'OMS, OBG a révélé que le taux de prévalence du cancer dans notre pays est passé de 80 cas pour 100 000 personnes dans les années 1990 à 120 cas en 2008. Il devrait atteindre 300 cas pour 100 000 personnes au cours des dix prochaines années et enregistrer un taux comparable à ceux que l'on retrouve aux Etats-Unis, au Canada et en France, selon le cabinet international. Un autre chiffre révélateur de l'expansion de cette pathologie est mis en avant par OBG. En effet, en 2008, le cancer représentait 21% des causes de mortalité en Algérie et un tiers des décès causés par des maladies non-transmissibles dans la tranche d'âge 30-70 ans. «La plupart des patients atteints de cancer se tournent vers l'un des six centres anticancer publics dont dispose le pays, et qui sont tous complètement débordés», constate OBG qui indique que «le pays continue de souffrir d'un manque d'hôpitaux, d'oncologues et de matériel médical». Selon OBG, les temps d'attente avant une radiothérapie ou une opération peuvent aller jusqu'à 18 mois, citant à ce propos une déclaration récente du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Le cabinet note, par ailleurs, l'effort fait par le gouvernement algérien dans le sens de l'amélioration de la situation de prise en charge des malades à travers le territoire national. «En 2003, l'Algérie a été l'un des premiers pays d'Afrique du Nord à mettre en place un programme de prévention national de lutte contre le cancer, bénéficiant de fonds publics, qui encouragent un mode de vie sain, un dépistage précoce, et œuvre pour l'amélioration de la qualité des soins», relève OBG qui ajoute que le gouvernement avait investi dans de nouvelles structures dans le cadre de son plan quinquennal 2010-2014. L'objectif visé est la construction de 45 centres de santé spécialisés, dont 15 en oncologie. OBG estime qu'à l'instar de nombreux marchés émergents, l'Algérie est dans une phase de transition épidémiologique. Suite à l'amélioration des traitements des maladies infectieuses, les maladies non-transmissibles telles que le cancer, le diabète, les maladies respiratoires chroniques et les maladies cardio-vasculaires, gagnent en visibilité. «Sur le long terme, la hausse du nombre de cas de cancers et la nécessité de multiplier par trois le nombre de cliniques spécialisées appellera, de la part du gouvernement, d'importantes dépenses dans les domaines technologiques et pharmaceutiques». OBG relève, certes, que «les nouveaux centres anticancer prennent forme», mais il estime que les retards liés à l'achat de matériel et au manque de personnel médical continuent de constituer des obstacles, même pour les centres déjà achevés. Des études scientifiques concluent que seul 5% à 10 % des cas de cancer sont uniquement attribués à des facteurs génétiques contre 25 à 30 % au tabagisme, 30 à 35 % aux régimes alimentaires (dont l'alcool), 15 à 20 % aux infections, et 10 à 25% aux autres facteurs (rayons ionisants, stress, activité physique insuffisante, pollution de l'environnement). Ces chiffres sont en réalité trompeurs : comme toute pathologie le cancer est le résultat d'une interaction complexe entre l'environnement et l'individu, or, les recherches actuelles ont du mal à identifier des facteurs de risques génétiques uniquement lié à un facteur environnemental ou comportemental. Certaines études mettent par exemple en relief certaines prédispositions génétiques du cancer qui favoriseraient l'apparition de la maladie qu'en cas de facteur externe. Des études futures vont sans doute permettre de mieux comprendre l'interaction entre l'environnement et la génétique.

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