Une commission chargée de la révision des statuts particuliers du personnel de l'éducation nationale a été installée, hier, à Alger entre la tutelle et 10 organisations syndicales, a affirmé un conseiller de la ministre, Mohamed Chaib Draâ El Thani. Le conseiller de Nouria Benghebrit, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale, a ajouté qu'un «projet de pacte de l'éthique et de la stabilité» qui garantit le droit à l'éducation pour l'enfant et le droit à la grève pour l'enseignant sera soumis aux syndicats, plaidant pour le principe selon lequel «l'enfant doit être au coeur du système éducatif». Il a précisé dans ce sens que la tutelle «travaille, dans un esprit de concertation, pour éviter le recours à la grève». Le même responsable qui a évoqué une probable «révision des modalités d'évalution dans l'examen du baccalauréat», a regretté le fait que la tutelle «n'ait pas le temps de s'occuper des questions pédagogiques et qu'elle passe beaucoup de temps à régler des conflits sociaux». En ce qui concerne les examens de la fin de l'année scolaire 2014/2015, le responsable a réitéré l'appel lancé récemment par la ministre invitant les élèves des classes de terminale à «ne pas déserter leurs établissements». Il a soutenu, dans ce sens, que «l'apprentissage a été toujours meilleur quand les élèves sont restés ensemble et en présence de leurs enseignants». L'intervenant a déclaré, à ce propos, que les établissements resteront ouverts «jusqu' à la tenue de l'examen pour que les élèves puissent se préparer ensemble et avec leurs enseignants», précisant, «qu'une armada d'inspecteurs sera chargée de veiller sur la présence et l'assiduité des enseignants». Concernant les dates des examens de fin d'année scolaire, le même responsable a réaffirmé que «les dates ne seront pas changées», appellant les élèves et leurs parents à «ne pas croire ce qui se dit ici et là». Pour ce qui est du retard engendré par le mouvement de grève observé au cours du deuxième trimestre, le conseiller de la ministre souligne que «le retard a été évalué à une dizaine de jours», suggérant aux élèves et aux enseignants d'aller «vers l'essentiel et les thèmes structurants et ne «pas suivre de façon linéaire les programmes». Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a insisté lundi à Annaba sur la nécessité de réhabiliter les missions des inspecteurs de l'éducation nationale. Il s'agit aussi, a-t-elle ajouté au cours d'une séance de travail avec les cadres de son secteur, de «remédier aux déséquilibres enregistrés au plan pédagogique (...) afin de préserver l'intérêt de l'élève, en faisant preuve de professionnalisme pour relever les défis qu'affronte l'école algérienne et adapter ses performances aux critères universels d'une école moderne». Benghebrit a également souligné, au cours de cette réunion tenue au siège de la wilaya, le rôle des inspecteurs dans l'encadrement, l'accompagnement et l'évaluation des performances des enseignants et celui des chefs d'établissements dans la professionnalisation de la gestion. La ministre, mettant en relief l'importance de la stabilité dans le secteur de l'éducation, a rappelé que la situation d'instabilité vécue par le secteur était liée à la façon dont ont été gérés les problèmes soulevés et les revendications du corps enseignant. Elle a également regretté l'absence de revendications servant directement l'élève, son avenir et celui de l'école algérienne. Benghebrit a ajouté, à ce propos que le «dialogue et la volonté sincère» sont la voie indiquée pour résoudre tous les problèmes et tous les déséquilibres du secteur de l'éducation nationale. La ministre s'est rendue en fin de journée dans la wilaya de Guelma pour une visite de travail.