Le président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat français, Jean-Pierre Raffarin, a qualifié de «positives» les relations politiques, économiques et culturelles algéro-françaises. «Nous avons eu avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, un entretien amical, approfondi et profondément intéressant au cours duquel nous avons exprimé, de part et d'autre, notre satisfaction du niveau de la coopération dans les domaines politique, économique et culturel», a indiqué à la presse M. Raffarin à l'issue d'une audience que lui a accordée le chef de l'Etat. Rappelant avoir eu l'occasion «de travailler sur de nombreux dossiers économiques entre les deux pays, M. Raffarin, qui était chargé précédemment par le président de la République française de contribuer au développement des relations économiques algéro-françaises, s'est dit «heureux de voir, qu'avec Jean-Louis Bianco (représentant spécial français pour les relations avec l'Algérie), des résultats importants soient obtenus». Le sénateur français a indiqué avoir évoqué avec le président Bouteflika «un certain nombre d'échéances heureuses» comme «Constantine, capitale de la culture arabe» et «des échéances de devoir et de responsabilité» comme la venue prochaine d'un membre du gouvernement français à Sétif dans le cadre de la commémoration de l'anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Les questions internationales et régionales d'intérêt commun ont également été abordées lors de l'audience, a-t-il dit. «Nous avons parlé de la situation internationale et du rôle rassembleur, très important et stratégique que joue l'Algérie en ce qui concerne la question malienne ainsi que de notre coopération satisfaisante à tous les points de vue sur ce dossier particulièrement difficile», a-t-il ajouté, saluant également le rôle que joue l'Algérie dans la résolution de la crise en Libye «en appui» au représentant onusien dans ce pays, Bernardino Leon. «Sur ces sujets, nous voyons que l'Algérie prend une position forte qui donne à ces dossiers des perspectives de solution», a-t-il affirmé. La lutte contre le terrorisme a été également abordée lors de l'entretien, a-t-il précisé. «Nous avons beaucoup parlé de la lutte contre le terrorisme et il est clair qu'il faut des solutions globales à cette lutte», a-t-il dit, affirmant que la France «a beaucoup de leçons à tirer de l'expérience algérienne» en matière de lutte contre ce phénomène. M. Raffarin a exprimé le souhait de son pays de «prolonger les travaux communs (entre l'Algérie et la France) en matière de lutte contre le terrorisme». 8 mai 1945 : «Raffarin confirme la venue d'un membre du gouvernement français à Sétif» Jean-Pierre Raffarin a confirmé, dimanche à Alger, la venue prochaine d'un membre du gouvernement français à Sétif dans le cadre de la commémoration de l'anniversaire des massacres du 8 mai 1945. La presse française avait indiqué récemment que le secrétaire d'Etat français aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, «se rendrait à Sétif pour le 70e anniversaire du massacre de milliers d'Algériens sous la colonisation française». «Les entreprises algériennes et françaises appelées à construire des projets communs» Les entreprises algériennes et françaises sont appelées à travailler ensemble non seulement pour construire des projets communs, mais aussi pour accéder à d'autres marchés, a déclaré, dimanche soir à Alger, le président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français, Jean-Pierre Raffarin. Dans sa déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, ce parlementaire français a fait part de la volonté des entreprises françaises à bâtir avec les entreprises algériennes, quelle que soit leur taille, de construire des relations de partenariat, et ce, en Algérie ou ailleurs. «Ce qui compte aujourd'hui, c'est de faire en sorte que les gens se parlent, se connaissent et travaillent ensemble et bâtir des projets ensemble, non seulement dans un cadre bilatéral mais aussi pour aller ensemble sur des marchés tiers, surtout africains», a-t-il poursuivi. «Nous avons été très intéressés par la démarche du Forum des chefs d'entreprises qui s'intéresse au marché africain et qui a des visions de développement dans cette région», a observé le sénateur français, ajoutant que sur ce point, les deux pays ont des expériences à échanger et des initiatives à partager. Une raison pour laquelle l'ex-chargé du développement des relations économiques franco-algériennes considère que le partenariat avec le FCE est une «nécessité». Evoquant les relations de partenariat entre les deux pays, M. Raffarin, qui est en visite en Algérie du 11 au 13 avril, a estimé que la nouvelle dynamique de ces relations était «très positive» sur tous les plans, particulièrement économique. «Les entrepreneurs ont envie de travailler ensemble, ce n'est pas toujours facile parce que le monde économique n'est jamais facile, mais il y a beaucoup d'intérêt, de volonté, d'énergie et d'intelligence pour faire avancer les choses», a-t-il insisté. De son côté, M. Haddad a affiché l'intérêt porté par le FCE pour le développement de partenariats avec les entreprises françaises, tout en relevant l'importance de l'expérience française dans divers domaines. A ce propos, il a cité certains secteurs d'activités où les entreprises des deux pays pouvaient développer leurs relations tels que ceux de l'agriculture et de l'industrie automobile.