C'est le 16 avril, Journée nationale du savoir et date si chère aux Constantinois puisqu'elle commémore l'anniversaire de la disparition du Cheikh Ibn Badis, que s'est ouverte dans la ville du Vieux Rocher, la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Ainsi, et durant les douze prochains mois, la capitale de l'Est algérien sera sous les feux des projecteurs pour vivre une effervescence culturelle multidimensionnelle. Après Alger, en 2007, l'Organisation arabe pour l'éducation, la science et la culture (Alesco), a choisi la ville des Ponts suspendus pour accueillir la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Un événement très attendu car il a, notamment, permis la réalisation de plusieurs infrastructures culturelles ainsi que la restauration du vieux bâti, mémoire de la ville. Il faut savoir que les chantiers culturels ne se sont pas limités seulement à la wilaya de Constantine. Ils ont, en effet, dépassé ses frontières pour toucher plusieurs régions de l'Est du pays. Réception de nouvelles infrastructures Parmi les nouvelles infrastructures réceptionnées à l'occasion de cet événement, figurent deux musées, une grande salle de spectacle de 3 000 places, une galerie d'art, des salles de cinéma et une grande bibliothèque, un nouveau Palais de la culture, un siège pour la direction de la culture ainsi que des théâtres. Outre l'édification de ces nouvelles institutions culturelles, une vaste opération de restauration de réfection du vieux bâti a également été menée afin de sauver de la déprédation le patrimoine culturel et cultuel de la ville. Parmi les édifices ayant bénéficié de ce plan de sauvegarde figurent les vieilles mosquées de la médina, les zaouias et certaines institutions évoquant les figures de proue et les personnalités célèbres de Constantine, dont le legs du cheikh Abdelhamid Ben Badis. Par ailleurs, la cinémathèque « An-Nasr » (ex-Triomphe) a été récupérée par le ministère de la Culture et bénéficié de travaux d'aménagement, de même que la salle de spectacles « Cirta » ou le cinéma « Massinissa » d'El-Khroub. Pour ce qui est de la revalorisation des autres repères urbanistiques de l'antique Cirta, il est à noter que le programme spécial a touché le pont de Sidi Rached, celui de Sidi M'Cid, d'El Kantara et le pont des chutes. Par ailleurs, le renouvellement des accessoires, l'installation de pieux, l'implantation de procédés de drainage, la restauration de l'éclairage et la peinture figurent aussi parmi les principales actions visant à redonner à la ville des ponts suspendus son lustre d'antan. S'agissant de l'enveloppe consacrée à cette manifestation, la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi a récemment déclaré qu'une enveloppe de 700 milliards de centimes a été allouée à l'événement, un budget prenant en charge la réalisation des infrastructures, la réhabilitation du patrimoine de la ville mais aussi l'organisation des différentes activités culturelles prévues durant toute une année. Une vingtaine de pays présents à l'événement Ayant confirmé leur participation de longue date, vingt-deux (22) pays arabes prendront part la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Chaque pays arabe animera, durant l'événement, sa propre semaine culturelle, présentant ainsi au public constantinois voire algérien quelques facettes de sa culture et des traditions. C'est à la Palestine que reviendra l'insigne honneur d'inaugurer ce vaste cycle de semaines culturelles, suivies de l'Egypte puis de l'Arabie Saoudite. Puis, se succéderont d'autres nations arabes. Outre les dizaines de titres d'ouvrages qui seront publiés dans le cadre de cette manifestation, 15 nouveaux films et 40 pièces théâtrales seront également programmés tout au long de l'année. Le public constantinois qui sera installé aux premières loges pour vivre pleinement cet événement ne sera pas le seul puisque d'autres régions du pays seront associées à la manifestation, en accueillant elles aussi certaines activités initiées dans le cadre de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ».