Pas moins de 102 affaires de cybercriminalité ont été enregistrées par les services de la Gendarmerie nationale durant l'année 2014 et 50 nouvelles affaires ont été traitées au cours du premier trimestre de l'année en cours. C'est ce qui a été indiqué hier par le général Mohamed Tahar Benamane, directeur de la sécurité publique et de l'emploi au commandement de la Gendarmerie nationale. Intervenant en marge du séminaire international (5+5 Défense) sur la cybercriminalité qui se tient depuis hier au Cercle de l'Armée nationale à Alger, le premier responsable de la sécurité publique à la gendarmerie a précisé qu'il s'agit d'affaires liées aux atteintes aux bases de données, atteintes à la vie privée des personnes, chantages, racket et autres. M. Benamane a noté l'évolution que prend le crime électronique lié au développement des nouvelles technologies d'information et de communication. «Presque toutes les formes de criminalité sont liées au cybercrime. Le Net est l'espace le plus ouvert pour la mobilisation et le recrutement dans les rangs des réseaux criminels», a affirmé le général notant que la gendarmerie a pris ce volet par un ensemble d'actions dont la création du centre national de lutte et de prévention contre la cybercriminalité dont l'apport technique et l'expertises sont sollicités dans les affaires liées à ce domaine. La sensibilisation est l'autre action sur laquelle l'institution mise pour une prise de conscience contre les dangers d'Internet et du monde virtuel. D'ailleurs, lors de l'ouverture des travaux du séminaire des 5+5 qui se poursuivra jusqu'à demain, le général-major Menad Nouba, chef d'état-major de la Gendarmerie nationale a mis en exergue la nécessité de contrôler et de maîtriser ce monde virtuel notamment en ce qui concerne son aspect réservé aux criminels. «Nous avons une volonté de renforcer notre potentiel d'expertise scientifique et de savoir-faire praticien afin de servir au mieux et de promouvoir la sécurité publique tout en réduisant d'une manière irrémédiable les espaces de manœuvre où les faiblesses sont susceptibles d'être exploitées par les cybercriminels», a affirmé le représentant du département du général-major Bousteila. Il a, de même, expliqué que l'intérêt des pays dans le cadre de la coopération des 5+5 Défense, est orienté vers la sécurité publique à assurer «à travers la prévention et la lutte contre la cybercriminalité dans le cyberespace en général notamment dans les médias sociaux qui constituent une arme à double tranchant», a souligné Menad Nouba. Pour ce qui est de l'initiative «5+5» Défense dans laquelle s'inscrit la rencontre d'Alger, l'intervenant a indiqué qu'elle vise à «renforcer la sécurité et la stabilité de nos pays par la consolidation du partenariat et de la coopération». Le séminaire auquel ont pris part les pays membres du 5+5 des deux rives de la Méditerranée (France, Espagne, Italie, Portugal, Malte, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie) sera soldé par un ensemble de recommandations versant essentiellement dans le renforcement de la coopération multilatérale en matière de lutte contre la cybercriminalité en général et l'insécurité publique et transnationale en particulier.