Un séminaire multinational portant sur le thème, « L'apport de la biométrie à la sécurité publique », s'est ouvert mardi à Alger dans le cadre de la concrétisation des activités programmées au titre du plan d'action 2014, adopté par les ministres de la Défense de l'Initiative « 5+5 Défense ». Ce séminaire de deux jours, qui se tient sous la présidence du chef d'état-major de la Gendarmerie nationale, a pour objectifs de « s'imprégner des stratégies adoptées par les différentes composantes des gendarmeries ou forces équivalentes dans le domaine de la biométrie », et « s'informer mutuellement sur les méthodes de lutte et sur les expériences intégrant les différentes technologies liées à l'usage de la biométrie au service de la sécurité publique ». Les travaux du séminaire multinational se déroulent sous forme de conférences au Cercle National de l'Armée, portant sur des thèmes touchant directement aux aspects opérationnels et de recherche scientifique, liés à l'usage de la biométrie et son apport pour les Gendarmeries ou forces équivalentes des pays de l'initiative en vue de garantir une meilleure sécurité des biens et des personnes. A cet effet, des « efforts considérables » sont consentis par les parties en charge de l'organisation du séminaire afin d'une part, « assurer le bon déroulement des travaux » et d'autre part, « concrétiser les objectifs fixés et attendus par le séminaire ». Le séminaire sera clôturé par des recommandations, faites de concert par les délégations ayant pris part aux travaux et qui constitueront une « feuille de route » qui permettent aux spécialistes des pays de l'initiative de conjuguer les efforts pour une « meilleure lutte » contre les différents fléaux et crimes transnationaux, et ce, en s'appuyant sur l'avancée technologique acquise dans le domaine de la biométrie. Développer la coopération multilatérale Le chef d'état-major de la Gendarmerie nationale, le général Menad Nouba, a souligné la volonté des pays de l'initiative 5+5 de «développer la coopération multilatérale» dans le bassin de la Méditerranée occidentale dans les domaines liés à la sécurité et la défense. Dans son allocution d'ouverture du séminaire multinational sur «L'apport de la biométrie à la sécurité publique», le général Menad a indiqué que ce séminaire «vient réaffirmer notre volonté mutuelle de développer la coopération multilatérale dans le bassin de la Méditerranée occidentale, dans les domaines liées à la sécurité et à la défense, à travers le renforcement des activités de formations, de recherches et de partage des expériences et des expertises, comme c'est le cas aujourd'hui, à travers cette heureuse rencontre qui réunit nos experts autour du thème choisi». Ce choix, a-t-il dit, «découle de cette même volonté de renforcer notre potentiel d'expertise scientifique et de savoir faire praticien afin de servir au mieux et de promouvoir la sécurité publique, tout en réduisant d'une manière irrémédiable les espaces de manœuvre où les faiblesses sont susceptibles d'être exploitées par les réseaux criminels spécialisés dans la criminalité sous toutes ses formes». «Notre intérêt est orienté, aussi, vers la sécurité civile dans le cas des catastrophes majeures, d'origine naturelle ou autre, où la mission humanitaire s'impose sur l'aspect sécuritaire s'inspirant du plus profond de sa vocation même, où la biométrie devient l'outil incontournable en matière d'identification des victimes», a ajouté le chef d'état-major de la Gendarmerie nationale. «Notre présence aujourd'hui confirme notre volonté de coopération au sein de cette initiative afin d'engager une réflexion collective autour de ce thème qui se verra enrichi par l'expérience de chacun d'entre nous», a-t-il relevé. Il a ajouté que l'initiative «5+5» défense dans laquelle s'inscrit ce séminaire «vise à renforcer la sécurité et la stabilité de nos pays par la consolidation du partenariat et de la coopération», soulignant que «l'Algérie est honorée aujourd'hui d'abriter cette rencontre dont le thème réaffirme la noblesse de la mission sécuritaire rapportée à la sécurité des personnes et des biens, élément essentiel de la stabilité et de la paix». Consacré au thème de «L'apport de la biométrie à la sécurité publique», ce séminaire «constitue un espace temps fort espéré par nos pays, qui nous invite à mobiliser nos potentiels institutionnels au service de la sécurité publique à travers l'identification du potentiel et des compétences accumulées par nos services respectifs dans le domaine de la «Biométrie» et l'étude, des opportunités de le développer davantage, au service de la sécurité publique», a précisé, en outre, le général Menad. «C'est l'occasion offerte à nos experts d'échanger leurs expériences particulières dans le domaine dont les champs d'application et le potentiel élevé de fiabilité le rangent au premier rang des outils de lutte et de prévention face à la mobilité croissante et au degré de plus en plus élevé de nuisance et d'atteinte à la sécurité publique qui tire profit de la globalisation et de l'instabilité, qui caractérisent certaines régions du globe, une criminalité qui ne cesse de prendre des aspects de plus en plus dévastateurs», a-t-il indiqué. Le général Menad a exprimé le vœu que «cette rencontre puisse aboutir à des recommandations reflétant la ferme volonté d'agir en commun pour mettre le savoir capitalisé par nos institutions, au service de la sécurité de nos pays et de nos citoyens».
