12 barrages sont en cours de réalisation dont 5 à Souk Ahras, Khenchela, Médéa, Tipasa et Mascara. Les projets devraient être réceptionnés durant l'année en cours en attendant le lancement d'autres projets. Les capacités nationales de stockage des eaux augmenteront à près de 9 milliards m3 à l'horizon 2017 contre 7,5 milliards de m3 actuellement après la mise en service de nouveaux barrages, a révélé mardi le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. M. Necib, qui intervenait devant les membres de la commission de l'habitat, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée populaire nationale (APN), a précisé que le nombre des barrages va passer de 65 grands barrages, actuellement, à 86 en l'espace de deux mois, ce qui augmentera les capacités de stockage de 7,5 milliards de m3, actuellement, à plus de 9 milliards de m3. Des opérations de dévasement des vieux barrages sont également prévues, a indiqué le ministre qui a ajouté que ces opérations avaient déjà été lancées au niveau des barrages de Bouhnifia (Mascara), Foum el Gherza (Skikda) et Ksob (M'ssila). Dans le but d'élargir ce genre d'opérations, l'entreprise publique Elico a entamé la fabrication locale des équipements nécessaires. La première machine destinée au dévasement sera réceptionnée vers la fin de l'année en cours avec un taux d'intégration nationale estimé à près de 60 % qui sera porté à 80% à l'horizon 2018. S'agissant des stations d'épuration des eaux usées, le parc national sera renforcé de 35 nouvelles unités à l'horizon 2017, ce qui augmentera le nombre à plus de 200 stations d'une capacité de traitement de près de 1,2 milliards m3/an. Les eaux traitées seront destinées principalement au secteur agricole. Une nouvelle stratégie pour faire face aux inondations Il est procédé actuellement à la réalisation d'une opération pilote portant sur une nouvelle méthode de traitement des eaux usées qui permet d'exploiter les eaux épurées dans l'irrigation des cultures maraîchères, a indiqué le ministre, précisant que l'opération lancée en collaboration avec l'ONU touchait à sa fin. L'Algérie abritera la semaine prochaine, un atelier régional organisé par l'Institut méditerranéen de l'eau, avec la participation d'experts internationaux pour débattre de l'utilisation des eaux traitées dans le domaine agricole. Concernant la distribution de l'eau potable, le ministre a annoncé un plan de réhabilitation du réseau actuel, qui, en plus de sa vétusté, connaît «une forte pression», et ce, en vue d'améliorer sa performance et réduire les fuites. Lancée dans 17 villes sur 45 villes concernées, à travers le territoire national, l'opération fait toujours l'objet d'examen dans les autres villes. Enfin, Necib a souligné que son département ministériel œuvrait actuellement à élaborer une stratégie nationale pour faire face aux inondations, notamment dans les zones urbaines, en collaboration avec l'Union européenne (UE).