Afin de jouer un rôle actif et constructif dans la formulation du futur programme de développement des Nations unies pour l'après 2015, adopté en janvier 2014 à Addis-Abeba, l'Algérie a appelé les pays africains à s'approprier la position commune. A l'ouverture de la réunion d'experts sur le rapport 2015 sur les progrès accomplis pour l'atteinte des OMD en Afrique, le directeur général des relations économiques et de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, Merzak Belhimeur, a indiqué qu'il est important pour les pays africains de s'approprier la position commune, de coordonner leur action sur le plan international et faire front commun lors des négociations intergouvernementales. Pour rappel, lors du 22e sommet de l'Union africaine tenu à Addis Abeba en janvier 2014, les pays africains avaient adopté une position commune sur le programme de développement pour l'après 2015 qui leur a permis de dégager un consensus sur un ensemble de défis et de priorités en matière de développement. La même source a souligné la détermination de l'Afrique à jouer un rôle actif et constructif dans la formulation du futur programme de développement des Nations unies. Le représentant de l'Algérie à cette réunion a mis l'accent sur l'importance pour les pays africains d'œuvrer pour davantage de coordination avec les autres groupes au sein des Nations unies, notamment le groupe des 77, la Chine et le mouvement des pays non-alignés pour mieux défendre les intérêts et maintenir la cohésion des pays en développement. «La position africaine commune permettra aux pays africains de parler d'une seule voix et de participer activement et constructivement au processus de négociations intergouvernementales en cours à New York», a-t-il dit, se félicitant de la décision des chefs d'Etat et de gouvernement de mettre en œuvre une stratégie de sensibilisation, de négociation et de formation d'alliances ainsi que de la constitution d'un groupe de négociateurs au niveau de New York. Merzak Belhimeur a, toutefois, estimé que le succès du prochain programme de développement dépendra de sa capacité à rallier l'appui et l'engagement nécessaires sur les plans national, régional et international, tout en saluant la décision de l'assemblée générale des Nations unies d'opter pour un processus de négociation intergouvernemental fondé sur la concertation et le dialogue permettant à toutes les nations de participer à la définition de cet agenda, ainsi que l'approche participative et inclusive adoptée par les Nations unies dans ce cadre. Participation active de l'Algérie au processus de formulation du programme A ce titre, le directeur général des relations économiques et de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, a réaffirmé l'importance qu'accorde l'Algérie au processus de formulation du programme de développement pour l'après 2015, citant pour preuve sa participation active aux différentes consultations et initiatives portant sur cette question. Ajoutant que cette participation active témoigne de la volonté de mon pays à contribuer de manière constructive à ce débat mondial dont l'ultime objectif est d'arriver à un consensus sur une série d'objectifs de développement à la hauteur des défis auxquels l'humanité est aujourd'hui confrontée. Le même responsable a fait savoir que la formulation du programme de développement des Nations unies pour l'après 2015 offre à la communauté internationale une opportunité unique, pour réaffirmer son engagement en faveur d'un développement inclusif axé sur l'être humain. En outre, il a jugé primordial de poursuivre les efforts de la communauté internationale pour l'éradication de la pauvreté qui doit rester à la tête de nos priorités et devrait répondre collectivement, solidairement et efficacement aux défis auxquels est confronté le monde d'aujourd'hui. «L'Afrique doit bénéficier d'une attention particulière pour l'aider à surmonter les difficultés auxquelles elle fait face, notamment en matière d'éradication de la pauvreté, de sécurité alimentaire, de stabilisation et reconstruction post-conflit, de préservation des écosystèmes, de lutte contre les pandémies, dont en particulier le VIH-sida et le paludisme», a-t-il plaidé. Affirmant que l'Algérie a réalisé des avancées notables sur l'ensemble des huit objectifs du millénaire énoncés dans la déclaration du millénaire adoptée en 2000, notamment ceux relatifs à l'éradication de la pauvreté, à l'éducation, à l'égale participation dans le développement, la mortalité infantile, la mortalité maternelle et l'environnement durable.