Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a réitéré lundi à Alger, l'engagement de l'Algérie «dans les dynamiques de promotion et de consolidation de la paix et de la stabilité dans toutes les régions du continent africain». Intervenant lors de la cérémonie de célébration de la Journée de l'Afrique, à laquelle ont assisté des membres du gouvernement et des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger, M. Messahel a mis en avant les «efforts consentis par l'Algérie dans le règlement des crises au Mali et en Libye», soulignant, à cet égard, que la paix en Afrique est devenue un «élément constitutif indissociable» de la paix et de la sécurité internationale. S'agissant de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, il a rappelé, que celui-ci a été le «fruit d'immenses efforts menés dans le cadre d'un processus inclusif, transparent et ouvert, sous la conduite de l'Algérie avec la contribution significative de l'Afrique et de la communauté internationale au bénéfice du peuple malien frère». «Cet accord préserve l'intégrité territoriale du Mali et son unité nationale, et ouvre des perspectives prometteuses pour le développement du pays et pour la stabilité de toute la région du Sahel», a-t-il relevé, en exprimant, notamment, l'espoir que «toutes les parties se mobilisent pour la mise en œuvre intégrale de cet accord». Concernant la Libye, M. Messahel a fait part de la «conviction» de l'Algérie que «la solution à la crise qui secoue ce pays frère et voisin passe nécessairement par la formation d'un gouvernement d'union nationale à même de garantir l'unité, l'intégrité territoriale de la Libye, son indépendance, sa souveraineté nationale et la cohésion de son peuple». Il s'agit de «l'unique solution qui permettra une lutte efficiente contre le terrorisme, et qui éloignera définitivement la spirale de la division et de l'éclatement de ce pays frère», a-t-il soutenu, ajoutant que l'«Algérie est convaincue que, loin des interférences étrangères, les frères libyens aspirent à la paix et ont les capacités d'y parvenir». Le ministre a souligné, dans ce cadre, que la communauté internationale a «le devoir» d'accompagner les Libyens et de les aider sur cette voie», en exprimant le soutien de l'Algérie aux efforts des Nations unies pour le «règlement pacifique» de la crise en Libye à travers la Mission d'appui de l'ONU pour la Libye, conduite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bernardino Leon. Il a réitéré, également, l'appel de l'Algérie pour une «unicité d'approche et d'action afin de réunir les conditions objectives de succès». «Une fois de plus, l'Algérie exprime le vif souhait d'une convergence des initiatives lancées dans ce cadre, comme elle recommande le respect du seul agenda émanant des frères libyens dont la volonté est de favoriser l'aboutissement du dialogue entre toutes les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus comme tels par les Nations unies», a-t-il affirmé. Par la même occasion, M. Messahel a indiqué que «l'Algérie entend approfondir ses relations et sa coopération avec l'ensemble des pays africains», soulignant que «c'est dans cet esprit que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a accueilli cette année 17 de ses pairs chefs d'Etat et de gouvernement de pays africains frères avec lesquels il a convenu de densifier la concertation politique et de promouvoir la coopération sectorielle». Avec les pays voisins et ceux du Sahel, il a fait savoir que l'Algérie «entretient des programmes de développement couvrant de nombreux secteurs, incluant notamment la formation et les infrastructures de base structurantes telles que la route transsaharienne, le gazoduc et la ligne de fibre optique Nigeria-Algérie, mais aussi le commerce, les ressources en eau, l'agriculture ainsi que l'aide humanitaire». Au plan sécuritaire, il a rappelé que «l'Algérie mène un combat au quotidien depuis de longues années déjà. Les attaques terroristes ont été nombreuses et dramatiques pour des milliers d'Algériens. De Tiguentourine à Ferkioua, dans la région de Bouira - où 25 dangereux terroristes ont été mis hors d'état de nuire par notre Armée nationale, nos forces de sécurité, auxquels nous rendons un vibrant hommage, poursuivent vaillamment la lutte antiterroriste», a-t-il dit. Dans ce domaine aussi, les forces de sécurité «ont acquis une fine expertise qui peut profiter à nos partenaires et à nos voisins, notamment au sein des mécanismes régionaux et internationaux, auxquels nous appartenons, de concertation et de coordination dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale», a précisé M. Messahel. «Cette action de l'Algérie, a-t-il ajouté, s'est prolongée au sein de l'Union africaine, du Forum global de lutte contre le terrorisme, des Nations unies et dans toutes les instances régionales et internationales». Il a expliqué que «ces initiatives portent, entre autres sur les domaines d'actions prioritaires, l'assèchement des diverses sources de financement du terrorisme, le tarissement de ses sources de recrutement, la réduction de la mobilité de ses éléments, le blocage et la dé-légitimation de sa propagande, ainsi que la lutte contre la xénophobie et l'islamophobie», précisant que «c'est dans cet esprit que l'Algérie abritera à Alger, les 22 et 23 juillet prochain, une conférence internationale sur la dé-radicalisation».