Le ministère de l'Education nationale prendra les «mesures disciplinaires nécessaires» après l'erreur relevée dimanche dans l'un des sujets du baccalauréat, a affirmé lundi à Alger l'inspecteur général du ministère, Medjadi Messeguem, assurant que l'erreur n'a pas eu «d'incidences» sur le sujet. «C'est une erreur qui a été avérée et qui est inadmissible, comme souligné par la ministre. Nous allons enquêter sur cela et s'il s'avère qu'il y a eu une faute professionnelle, nous allons prendre les mesures disciplinaires qui s'imposent», a indiqué M. Messeguem, lors de son passage à la Chaîne III de la Radio nationale. Au premier jour de l'examen du baccalauréat entamé dimanche, les élèves des filières technologiques et scientifiques ont été confrontés à une erreur dans le sujet de la langue arabe lorsque un poème de Nezzar Kebbani a été attribué par erreur à Mahmoud Derouiche. «Il n'y a pas eu d'effet sur le sujet puisque les questions qui suivaient le poème étaient indépendantes de la biographie du poète», a rassuré ce responsable, soutenant que son département allait «revoir tout le dispositif général d'élaboration des sujets en déroulant une seconde fois tout le processus depuis l'élaboration du sujet jusqu'à sa finalisation». Il sera également question de «vérifier tous les documents et les personnes impliquées dans l'élaboration du sujet», a-t-il ajouté, exprimant «l'étonnement» de la tutelle qu'une telle erreur ait pu se produire étant donné que l'élaboration des sujets de baccalauréat «dure au moins deux ans et passe par des commissions pluridisciplinaires». «Le problème qui se posera néanmoins, se situe au niveau des centres de correction où des directives seront adressées pour prendre cet aspect en charge», a observé le représentant du ministère de l'Education nationale. Confirmant, par ailleurs, la fraude annoncée au moyen de l'utilisation de la technologie de la téléphonie (3G) et les réseaux sociaux, M. Messeguem a précisé que la tutelle a été informée de ce fait qui a concerné un sujet des sciences islamiques et que celle-ci va s'atteler à en vérifier «la source» et le procédé. Interpellé sur l'éventualité de «triches» et de «complicités» ayant facilité l'acte, M. Messeguem a rétorqué qu'une «fouille systématique prendrait du temps» pour des centres d'examen dotés de 700 candidats et que l'interdiction des téléphones et autres appareils électroniques est «plus une mesure dissuasive» que les élèves réussissent parfois à contourner en prenant des «dispositions». Soutenant l'impératif d'une révision de l'élaboration du dispositif général, l'intervenant a reconnu que celui-ci est «très lent et bureaucratique» et que c'est au niveau du «contrôle que les choses n'ont pas fonctionné». «Ce qui veut dire que quelque part, il y a des failles qu'il faut corriger. l'Office national des examens et concours fonctionnant depuis 20 ans a pris de l'âge et ses fonctionnaires ont pris certaines habitudes», a-t-il dit, en concluant qu'il s'agit d'un «dossier à réformer dans les plus brefs délais».