Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a indiqué jeudi à Tipasa que les services de son département ont mobilisé 6 000 agents de contrôle à travers le pays pour ce mois de Ramadhan, estimant que les prix des différents produits sont «abordables» en son premier jour. «6 000 agents de contrôle, repartis sur 3 000 brigades, sont mobilisés, jour et nuit (après l'Iftar), au titre du plan opérationnel annuel de répression des fraudes et du contrôle de la qualité», a précisé le ministre lors d'un point de presse animé à l'issue d'une visite de travail à Tipasa. Soulignant que la «régulation des prix est du ressort du marché, qui est soumis à la règle de l'offre et de la demande», il a signalé que «l'Etat se doit, seulement, de contrôler les prix des produits soutenus». M. Benyounès, qui s'est rendu au marché de Hatatba, a constaté, sur place, un «entassement» de certains produits, dont la tomate et la pêche. Une situation justifiée, selon certains producteurs, par l'«abondance», durant cette saison, de ces deux produits, et qui «reflète parfaitement la règle de l'offre et de la demande», selon le ministre. En ce premier jour de Ramadhan, le marché de Hatatba, renfermant 176 carrés, a enregistré une baisse des prix de certains légumes, dont la tomate, cédée à 20 DA/kg, au moment où les prix des dattes demeurent en hausse, fluctuant entre 100 et 900 DA le kg, suivant la qualité du produit. Auparavant, le ministre du Commerce a procédé, en compagnie du wali de Tipasa, à l'ouverture officielle du marché de la Rahma de la ville de Tipasa. Un marché de proximité organisé, pour la deuxième année consécutive, à l'initiative de la Chambre d'agriculture, en coordination avec la wilaya et la direction locale du commerce. Cet espace de vente, ouvert à la cité administrative de la ville, propose des fruits, légumes, viandes et autres produits alimentaires divers, directement des mains des producteurs et agriculteurs aux consommateurs, donc «sans intermédiaire aucun». «Des produits frais, de première main sont vendus à des prix très abordables», a constaté l'APS, sur place. Le ministre du Commerce a salué cette initiative, digne, selon lui, d'«encouragements et d'intérêt», invitant les autorités de chaque wilaya à faire de même en ouvrant une «moyenne de deux marchés similaires chacune». Il a estimé que ce genre de marché «ne constitue nullement une source de concurrence pour le privé ou les commerçants de détail et autres marchés», mais qu'ils visent seulement à «préserver le pouvoir d'achat des familles à moyen et faible revenus».