Après une brève accalmie, le conflit opposant le directeur de l'unité de l'Algérienne des eaux de l'unité de la wilaya de Khenchela et les représentants des travailleurs a rebondi de nouveau. Les cadres syndicaux interpellent le directeur général de l'ADE, lui demandant d'intervenir pour mettre fin à la situation dramatique qui prévaut au niveau de l'entreprise. Dans une correspondance accompagnée de plusieurs documents justificatifs, (une copie est en notre possession), les cinq représentants des travailleurs de l'ADE de la wilaya de Khenchela montrent du doigt le directeur de l'unité, l'accusant d'être à l'origine de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l'entreprise. Selon les cadres syndicaux, c'est à partir des couloirs de l'Inspection de travail, des commissariats de police, les tribunaux et des entrepreneurs privés que le premier responsable de l'unité gère l'entreprise. Sur la même correspondance nous pouvons lire, je cite : «Il (le directeur) invente des fausses accusations aux agents honnêtes et réquisitionnent le matériel de l'unité pour assurer la main-d'œuvre au niveau des entreprises privées. Les signataires de la correspondance ont fait savoir que le premier responsable de l'unité ne donne aucune importance aux directives et aux orientations émanent du directeur général de l'Algérienne des eaux. «Contrairement à l'ensemble des travailleurs, le directeur distribue des aides et des promotions à ses proches, son entourage et ses «valets». Les cadres syndicaux sont allés très loin en reprochant au directeur de l'unité de gérer l'entreprise de la même manière qu'un émir. Que le directeur de l'unité se comporte avec les cadres et ses proches collaborateurs de la même manière évoquée précédemment, cela pourrait être possible, ont-ils indiqué. Malheureusement, le traitement infligé au personnel du sexe féminin est vraiment inacceptable, ont-ils ajouté. A ce sujet, les cadres syndicaux ont évoqué le cas d'une dame qui a assuré les fonctions de chef du département des moyens généraux (DRH). Selon leur déclaration, cette dernière aurait été malmenée devant tous les cadres et après avoir tenté de défendre son honneur, elle a été relevée de ses fonctions. Il en est de même pour le chef de département de l'administration et des moyens qui fait l'objet d'un harcèlement au quotidien et d'un traitement outrancier particulier de la part du directeur de l'unité. Les raisons de ces mesures font suite à un rapport qui aurait été adressé par le cadre en question au directeur de la zone de Batna. A travers ce rapport, le chef du département de l'administration et des moyens a informé le directeur de zone sur l'exploitation du matériel de l'unité par une entreprise privée et en dehors des heures du travail. Selon les représentants syndicaux, la gestion du parc (matériel) a été retirée des attributions de l'auteur du rapport adressé au directeur de zone. Ne s'arrêtant pas là, les cadres syndicaux ont tracé un tableau noir sur les activités de l'actuel directeur de l'unité à l'époque où il était chef de service commercial. Pour faute de preuves, nous avons jugé de ne pas donner les graves accusations imputées par les cadres syndicaux au directeur de l'unité de Khenchela. Nous avons également tenté de joindre le directeur général de l'Algérienne des eaux mais en vain. «M. Benmansour est constamment en réunion à l'extérieur du siège», nous a répondu son secrétariat. C'est d'ailleurs la même réponse que nous aurons à chaque fois où nous avons besoin de prendre attache avec le directeur général de l'Algérienne des eaux.