Tous les observateurs sincères qui ont eu à examiner la situation des femmes en Algérie, reconnaissent l'avancée «qualitative» dans les droits qui leur sont reconnus. Il est bon de rappeler que la convention pour l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), entrée en vigueur le 3 octobre 1981, a été ratifiée par l'Algérie le 22 janvier 1996. Il s'agit en l'occurrence de l'adaptation de l'arsenal juridique aux développements qui surviennent dans la société dans le but de «lutter contre les stéréotypes à l'égard des femmes». De plus, l'Algérie s'est engagée en 2013 à respecter les 16 recommandations de l'ONU relatives à la consécration du principe d'égalité homme/femme, comme l'atteste la situation salariale des femmes qui ne souffre d'aucune discrimination par rapport aux hommes. On sait que les droits des femmes victimes de viol par des terroristes sont reconnus par le décret exécutif promulgué en 2014 relatif à l'indemnisation des personnes ayant subi des dommages matériels suite à des actes terroristes ou à des incidents survenus dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ainsi que leurs ayants-droit. Par ailleurs, la révision du code pénal a permis de renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes en même temps que la création d'un fonds de pension alimentaire au profit des femmes divorcées ayant la garde de leurs enfants, a aidé cette catégorie de la population à surmonter ses difficultés matérielles. Il est question d'élargir le concept de «violence conjugale» aux «violences domestiques» (faites à la mère, à la fille et à l'épouse), avec l'adoption d'une loi dédiée aux indemnisations et à la prise en charge des femmes violentées et la mise en place d'un numéro vert qui permettrait de dénoncer les victimes violentées. Plusieurs mécanismes ont été mis en place dont la création de centres nationaux d'accueil au profit des femmes victimes de violence ou se trouvant dans des situations difficiles ainsi que le développement de la formation spécialisée visant le renforcement de l'insertion professionnelle de la femme. Enfin, notons que, dans notre pays, la protection de la femme étant liée à celle de l'enfant, une attention particulière est accordée au mariage consanguin à l'origine de plusieurs handicaps dont souffrent grand nombre d'enfants.