Ce n'est un secret de polichinelle pour personne. Les chaînes Dzaïr TV et Dzaïr News sont désormais les premiers concurrents de l'EPTV (télévision algérienne). L'histoire s'offre pour la première fois, une nouvelle page dans la retransmission des matchs de la Ligue 2 professionnelle Mobilis en direct. L'EPTV n'est plus seule sur la marche. Elle n'a plus désormais l'exclusivité des rencontres de la Ligue 1 professionnelle Mobilis. Une chaîne s'engage dans cet examen pas facile certes, mais tentera de répondre à l'attente des amoureux du football. Un soulagement pour les uns mais des questionnements pour d'autres. Le groupe audiovisuel privé Dzaïr TV et Dzaïr News est le partenaire incontournable pour les autres chaînes qui n'ont pas réussi à poser sur la table la somme exigée par la Ligue 2 Mobilis. Ce groupe soumissionnaire a engagé dans ce grand test la coquette somme de 9 milliards de centimes. 50% sera versée dans le compte de la Ligue à la signature du contrat et le reste au coup d'envoi de la phase retour. Dès cet instant, les droits TV qui étaient jadis détenus par l'EPTV seront désormais partagés par cette jeune chaîne privée Dzaïr TV. Est-ce un coup de poker ou alors un coup mûrement réfléchi. Il faut attendre pour mieux comprendre la règle de jeu de cette chaîne, que nous espérons atteindra ses objectifs et confirmera le podium n°1. La mission ne fait que commencer, son œil restera ouvert sur les droits d'images pour les autres chaînes privées qui se voient ainsi soumises à l'autorisation de la Télévision publique (pour les matches de la Ligue 1 Mobilis) et de Dzaïr TV (pour les rencontres de la Ligue 2 Mobilis). Rien ne filtra sur les écrans sans le feu vert de ces deux chaînes. La distribution des cartes est réglementée. Que feront les autres chaînes télés pour ne pas perdre pied dans cette bataille de l'Audimat ? Sauront-elles trouver un autre canal qui renforcerait leur image en dehors des matches. La règle de jeu imposée par la Ligue est telle une flèche qui va empoissonner les autres parties. Interrogé par notre confrère de Compétition sur l'organisation du travail des médias audiovisuels en prévision du prochain exercice footballistique. Le président de la Ligue de football professionnel Kerbadj promet d'être intransigeant et que la règle sera sévèrement respectée. «Les droits de retransmission des rencontres de la Ligue 1 et de la Ligue 2 Mobilis sont attribués à l'EPTV et Daïz TV. Les autres chaînes de télévision sont désormais soumises à l'autorisation préalable de ces deux chaînes si elles veulent avoir accès au stade et transmettre des séquences des matches». Son langage se démarque de celui des professionnels, l'énervement le pousserait à tenir des propos qui étonne plus d'un. «On en a marre. On ne peut pas continuer dans cette situation où des chaînes de télévision privées se permettent de diffuser des séquences sans en avoir l'autorisation. Ce ne sera pas plus le cas. Si les chaînes en question n'obtiennent pas une autorisation de l'EPTV et de Dzaïr News, elles seront systématiquement refoulées à la porte du stade par le service d'ordre. Il faut absolument mettre fin à l'anarchie qui règne dans ce domaine», confiera à notre confrère Kerbadj. On retiendra un passage dans ses propos que nous avons souligné hier dans notre édition en l'occurrence que la télé n'est pas un espace d'amusement ou de tricherie, mais un espace où le professionnalisme se développe et préserve l'image de l'établissement». Et d'ajouter «je me demande comment ces chaînes de télévision parlent-elles de formation en journalisme ? J'en doute fort. Dans la formation, ils ne nous ont pas appris à prendre des images TV pour les diffuser clandestinement. Croyez-moi, ce temps d'anarchisme est révolu (de quel anarchisme parle-t-il ? Il y en a tellement). Nous mettrons tout en œuvre pour en finir avec cette situation. Si nous voulons être respectés par le monde, il nous est nécessaire, voire impératif d'apprendre à respecter la loi. A l'étranger, les télévisions se contentent d'images figées afin de ne pas enfreindre la loi. Croyez-moi, ce ne sont pas des paroles en l'air. Nous allons œuvrer inlassablement jusqu'à convaincre nos chaînes de télévision à se conformer aux exigences professionnelles et réglementaires du marché audiovisuel.» Que feront ces chaînes de télévisions, sinon se mettre autour d'une table pour finaliser les dossiers qui leur permettra de diffuser en toute légalité les images de leurs choix. Le football se professionnalise mais à quand des décisions pour bannir la violence et les autres questions qui caractérisent le fonctionnement de ce sport ? Mais là aussi, Kerbadj doit répondre. Mais quand ?