La 11e édition du Festival international des danses populaires a impulsé une ambiance bon enfant dans la ville de Sidi Bel-Abbès ravie de renouer avec cet événement qualifié de rendez-vous culturel phare de la wilaya. De nombreuses familles ont fait le déplacement, dimanche soir, pour assister à la cérémonie d'ouverture, tenue au Théâtre de verdure Saïm Lakhdar qui figure parmi les principaux espaces publics aérés retenus par les organisateurs pour l'accueil des spectacles programmés. Cette manifestation culturelle contrecarre la léthargie estivale exacerbée par une canicule exceptionnelle dans la capitale de la Mékerra, tout en offrant l'opportunité au large public de découvrir le legs artistique des pays participants. Le slogan « Civilisations et Mémoires » adopté par le commissariat du Festival, traduit à lui seul l'objectif essentiel assigné à la rencontre, à savoir la mise en relief de l'importance du patrimoine culturel et de son rôle dans le rapprochement entre les peuples. La dimension revêtue dans ce cadre par les arts chorégraphiques a été soulignée par l'ensemble des responsables et personnalités culturelles ayant pris part à la cérémonie d'ouverture. «Qassaman », l'hymne national, entonné à cette occasion, a été immédiatement accompagné des youyous joyeux et des éclats de feux d'artifice illuminés par les faisceaux multicolores des projecteurs. Le bal s'est ouvert sur une parade des artistes participants, conduite par une troupe de Ghardaïa sous les chaleureux applaudissements des spectateurs algériens et invités étrangers. Le premier spectacle, intitulé « cocktai », a réuni différentes troupes algériennes qui ont exécuté des danses et musiques des quatre coins du pays, clôturées par les trépignements et déhanchements propres au genre ancestral local « El-Alaou ». L'enchaînement a été assuré par une troupe de Saint-Pétersbourg (Russie) qui a proposé une belle mosaïque de danses reflétant des coutumes festives de diverses régions de leur pays. La scène du Théâtre de verdure Saïm Lakhdar a vibré ensuite sous les gestuelles et expressions corporelles de groupes folkloriques de l'Egypte, de la Grèce, du Burkina Faso et d'autres pays des cinq continents. Au total 16 pays sont représentés dans ce Festival qui se tient jusqu'au 13 août. Certains, à l'instar de la troupe venue des Etats-Unis, y participent pour la première fois. Parmi les nouveautés apportées à la faveur de cette nouvelle édition, des soirées sont programmées sur les rives du Lac de Sidi M'hamed Benali, en plus de celles prévues au niveau des espaces publics comme les places « El-Wia » et 1er Novembre. L'événement qui coïncide, cette année, avec la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954, a été également rehaussé par une forte participation de troupes de fantasia et orchestres. Des spectacles seront en outre donnés dans les wilayas d'Oran, Mostaganem, Aïn Témouchent et Tlemcen, a indiqué la commissaire du Festival, Sabrina Natouri, signalant que les activités comprennent aussi des conférences et ateliers au profit des jeunes artistes.