La scène nationale ressasse ces jours-ci un débat que je considère stérile, suite à la décision de la ministre de l'Education d'introduire plutôt d'imposer le dialecte aux élèves du préscolaire et de la 1re année élémentaire et ce pour un apprentissage graduel de la langue. La mesure ne plaît pas à certains fanatiques dont la réaction trop populiste illustre clairement leur cécité culturelle. Les visites d'inspection qu'ils effectuent dans le but de contrôler, orienter et promouvoir les instituteurs de très grandes facultés à élever un citoyen positif deviennent le privilège de quelques-uns dont ceux qui usent de moyens douteux pour corrompre la personne de l'inspecteur par des formules de séduction afin d'obtenir des faveurs au détriment de la vraie productivité scolaire qui mettent toutes les générations en péril. Les points d'inspection, devenus le souci suprême des uns et l'intention unique des autres, octroient aux inspecteurs le droit de doter ses amis dans la tribu des enseignants en matière de points en troquant la noblesse de ce métier contre les services qui lui seront rendus par les fossoyeurs de l'enseignement national. Des éloges hypocrites ornent les rapports de nos chefs, comportements qui rendent l'ânerie une vertu influente consolidée par l'impéritie ovationnée de nos directeurs. D'anciennes procédures d'inspection sont, à ce jour, maintenues, celles basées sur un contrôle sommairement élaboré qui divulguent une déficience perceptible en matière de la déontologie où la majeure partie de nos inspecteurs recourent à l'instrument répressif comme seul moyen de s'affirmer au foyer sublime de la bienveillance. Ce digne titre à qui on a scandaleusement alloué la particularité du bricolage a contribué dans l'expansion ségrégative du favoritisme. Les enseignants soumis à l'examen de ces responsables sont sévèrement sommés d'embellir leurs documents, enjoliver leurs répartitions à la limite de la perfection, tout en dédaignant la véritable évaluation de l'instituteur à travers ses élèves qui sont réellement un repère infaillible afin d'estimer le rendement scientifique et pédagogique de cet enseignant. Une liberté de ruiner dans les écoles est tolérée par les circulaires tantôt ministérielles, qui prônent une insouciance exécutée par le truchement de nos responsables dont l'opportunisme sert fertilement le pouvoir en place, et tantôt intérieures qui pullulent quotidiennement à l'encontre d'excellents éducateurs qui pâtissent des tourments ineffables de la jalousie. Une guerre sans nom est livrée contre le génie des uns et le dévouement des autres, ce qui permet aux médiocres d'émerger et aux débiles de gérer les administrations les plus délicates. Une singulière lutte pour le triomphe de la bêtise suit cette exécrable intronisation de la médiocrité. Le radotage remarqué dans la charge instructive des leçons décèle les retombées désastreuses de l'idéologie opinée perfidement afin d'élever un citoyen privé de raisonnement, dépouillé de sapience et doté de férocité en l'absence de vraies bases pédagogiques. L'aspect suranné du savoir inculqué rallie concurremment le manque remarqué en formation. Les compositions de chaque trimestre opérées comme formalité d'évaluation perdent de leur efficacité et deviennent un stratagème imparable qui immunise une dense couche d'enseignants contre toute éventuelle accusation émanant de la société. Le phénomène du gonflement de notes s'est mué en un acte étrangement primé par la tutelle, ce qui démontre indéniablement la nuisance voulue du système éducatif algérien. L'annulation de l'examen de la 6e a permis à l'engourdissement d'hypothéquer l'avenir de ces milliers d'écoliers. Des cellules dites de réflexion sont alors composées d'éléments dont le rôle est de courtiser leurs supérieurs en recourant solennellement à tous genres de louanges pour sauvegarder leurs intérêts mutuels. Des encouragements d'obligeance sont d'ailleurs fautivement distribués par nos inspecteurs à l'adresse d'instituteurs dont la relation dépasse celle de la confraternité en défiant même l'ordre de mérite. Or, des enseignants de très grande valeur demeurent dépréciés en vertu de leur refus de plier devant les tentatives de corruption de la famille régnante sur le trône de chaque circonscription. Des promotions incompréhensibles s'accomplissent dans le corps de l'éducation en haussant les plus faibles au plus culminant sommet de la hiérarchie. Le plaisir d'éliminer notre crème se manifeste chez nos directeurs, leur qualité de pédagogue dégénère en celle de persécuteur au service absolu de l'ignorance. Rendre hommage à tous les enseignants victimes de l'oppression inique de l'administration est un impératif qui m'accule à dénoncer les manigances sataniques de certains responsables, poussés par l'obsession de régner sur les écoles publiques aux confins de l'indicible. Un rabais retentissant gagne le milieu juvénile, où le sacrifice pour la culture devient crânement opprobre et déshonneur. Le recours à la matière justifie la transmutation graduelle des écoles en des lieux où s'effectuent quotidiennement les transactions commerciales du genre business dont la tutelle est complice. Des échanges frauduleux de service se pratiquent réglementairement au sein des directions de l'éducation où le simple planton participe ostensiblement dans les affaires administratives, en s'ingérant complaisamment dans les mouvements de mutation. Une fâcheuse manie de corrompre la noblesse de l'enseignement s'est aisément installée, puis promue par l'infiltration voulue d'une pègre dans les différentes hiérarchies de l'éducation, provoquant à la fois l'exil forcé des compétences et une négligence politique d'une flagrance qui crève les yeux. Tandis que les médiocres prennent la cadence d'émérites penseurs, des concepts anachroniques resurgissent sans aucun préalable diagnostic. Les examens de tous les niveaux sont ternis de fraudes exhibant la crédibilité de l'Etat au péril, où les épreuves de chaque matière sont sujettes à la vente. Des gains onéreux proviennent d'ailleurs de ces magouilleuses combines. La conscience professionnelle s'est transformée, par le courant de la nonchalance, en un sentiment inerte, voire indifférent. Une situation anarchique apparaît lors des compositions. Le passage des élèves d'un palier à l'autre s'opère sournoisement en usant de la supercherie comme moyen de disculpation, une façon de dissimuler les forfaits coupables et taire la flemme gratifiée des enseignants malicieux. Une joie mensongère est pompeusement stimulée chez les candidats. Leur admission frelatée aux niveaux supérieurs les prédispose à tous genres de malheur, dont l'exclusion précoce qui guette d'importantes masses estudiantines. Cette procédure à laquelle se réfère l'administration atteste catégoriquement le déplorable gâchis organisé criminellement par nos supérieurs. Des lacunes en vrais sondages ont fini par reconvertir les établissements en des baraquements de garderie, et l'enseignant en employé de surveillance. Un semblant de réussite se dérobe derrière l'illusion qui entoure la naïveté sainte de nos élèves ; ce qu'ils reçoivent comme éducation attribue aux écoles l'aspect de pénitenciers où les carences en matière de morale se marient avec le déficit alarmant en exemple. Une sérieuse fissure d'entente entre l'enfant et son maître inculpe ce dernier d'avoir failli à son devoir de pédagogue. La nouvelle vague d'enseignants nommés par le ministère concerné, dans le cadre de l'emploi de jeunes, témoigne distinctement de la précarité décidée des fondements du système éducatif algérien. Cette insuffisance de formation indique sans traitement la nature problématique de la question éducative. Une cauteleuse rivalité entre écoles est dopée par la tutelle. Des querelles réciproques procèdent de chaque collectif vers le clan adverse. Ainsi, une atmosphère de dissension s'étend gratuitement au giron sacré de la morale. Un grégarisme raciste prend forme dans la famille éducative. Des nuances de spécialité divisent intentionnellement les collègues en arabophones et francophones en aboutissant à une adversité assurément dévastatrice. Un déséquilibre fraternel se voit fortement à travers le clanisme des uns et la neutralité des autres. La vertu du travail reste menacée jalousement par la méconnaissance nocive des responsables. Une révolte répartie entre l'aversion pour les virtuoses de l'enseignement, et le ressentiment incontrôlable contre les succès fructueux intervient telle une peste incurable baptisant cette fonction de maudite. L'enseignant algérien fête chaque année sa Journée mondiale dans un climat d'anarchie programmée, avec le même pessimisme qui dérive de l'ingratitude flagrante de toute l'administration. Une fissure non encore identifiée continue de s'élargir entre l'objectif de l'enseignement et les moyens d'aboutir à une instruction qui se marie avec les métamorphoses des périodes contemporaines.