La ministre de la Poste et des TIC, Houda Imane Feraoun, passe à l'action. Elle vient de mettre fin aux fonctions de trois responsables d'Algérie Poste accusés d'avoir failli à leur mission. Lors d'une visite surprise, elle a constaté de visu le manquement à leur responsabilité, fort préjudiciable pour le citoyen. Le premier à avoir fait les frais de cette sortie d'inspection n'est autre que le premier responsable du centre de déstockage des colis postaux, dont le siège se situe au port d'Alger. Non seulement la ministre est rentrée dans une colère bleue, exprimée vertement, mais aussi, elle a promis des sanctions qui serviront dorénavant d'exemples pour tous les autres responsables du secteur. «Ceux qui sont en poste et ceux qui y étaient doivent rendre des comptes», a-t-elle souligné à l'issue de cette visite où elle n'a pas fait dans la dentelle puisque le responsable en question a payé «cash» sa mauvaise gestion, ou du moins ce qu'a affirmé la première responsable des PTIC. Une autre visite inopinée a coûté leurs postes à deux autres responsables, auxquels elle a également reproché des fautes graves dans la gestion. C'est à Baraki où elle a fait cette halte ponctuée par deux visites éclairs dans deux agences postales. Dans l'une d'elle, le receveur principal était tout simplement absent de son poste, une absence qui lui a valu d'être limogé, alors que dans la seconde, le responsable intérimaire a connu le même sort mais pour des raisons liées à la gestion. Il faut souligner que par le passé, le secteur a connu une foultitude de problèmes dans la gestion, lesquels problèmes ont soulevé des tollés sans pour autant que les responsables soient sanctionnés. Houda Imane Feraoun, a-t-elle choisi la voix la plus radicale pour remettre de l'ordre dans la maison ? Si l'on croît ces limogeages et ces visites inopinées, celle-ci est certainement décidée à faire le ménage dans un secteur où les problèmes en question se sont entassés le long des dernières décennies.