Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis à profit sa visite de travail à Constantine, jeudi, à l'occasion de la Journée nationale du moudjahid, pour délivrer quelques messages en direction de l'opinion publique sur des questions qui font l'objet de rumeurs et de supputations dans les microcosmes politiques. Dans une déclaration à la presse, il a mis l'accent sur l'union et la cohésion qui président à l'action du gouvernement «sous une seule autorité celle du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». «Il n'y a pas de divisions ni problèmes au sein du gouvernement qui œuvre sous une seule autorité celle du président de la République, Abdelaziz Bouteflika», a insisté M. Sellal. Il a tenu en même temps à rassurer le citoyen algérien : il n'est pas question qu'il connaisse à nouveau «la moindre situation de paupérisation». Cela dépend du défi majeur pour le gouvernement qui demeure, selon le Premier ministre, celui d'édifier «une économie nationale forte ». C'est l'objectif sur lequel repose le programme que met en œuvre le gouvernement, rappelle Abdelmalek Sellal. Il annonce qu'il tiendra une réunion gouvernement-walis le 29 août pour «créer de nouvelles opportunités pour le développement de l'économie nationale et l'ouverture sur l'investissement», outre une autre rencontre qui regroupera le 15 octobre à Biskra tous les partenaires sociaux et économiques, la tripartite. On attendait le Premier ministre sur la question de l'arabe parlé, la derdja, qui a créé une forte polémique dans le milieu de l'éducation et au sein de la classe politique. Il lance une mise en garde à peine voilée : «il faut éviter, dit-il, d'instrumentaliser les débats à des fins politiques et de les sortir de leur contexte éducatif et culturel». Ce n'est dans l'intérêt de personne, explique-t-il. Il appelle à «ne pas faire l'amalgame entre les propositions d'une commission de pédagogues et d'enseignants et les décisions de l'Etat» et réaffirme que «la langue arabe est une référence constitutionnelle, civilisationnelle et culturelle et un principe tranché de manière définitive, au même titre que Tamazight qu'il importe de développer et de généraliser dans le cadre de la préservation de l'unité nationale». «Ce choix souverain s'inscrit dans le cadre de principes constitutionnels par lesquels l'identité et la personnalité nationales ont été tranchées de manière définitive», a-t-il ajouté. Il apporte ainsi son soutien clair à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit , visée par une campagne de désinformation et de dénigrement orchestrée par ses adversaires. «J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le débat engagé au titre de la conférence nationale d'évaluation du système éducatif et je ne peux que m'en féliciter car il constitue un apport et une contribution au développement de l'école et du système éducatif», a estimé le Premier ministre. En posant la première pierre d'une unité d'insuline et en inspectant un projet d'une unité d'industrie pharmaceutique du groupe Saïdal à la zone industrielle de Constantine, il a appelé les responsables du groupe, à varier la production et assurer au moins 30 pour cent de la production nationale. A l'adresse des responsables du groupe Saïdal, le premier ministre a mis l'accent sur l'augmentation de la production, considérant que l'Algérie dispose de moyens humains qualifiés, il a appelé à aller à moyen terme, vers l'exportation. Il a insisté sur la nécessité d'aller vers la biotechnologie considérée comme la thérapie du futur, pour être aux avant-postes dans le domaine de l'industrie pharmaceutique. Il estime que la gestion des 600 à 700 pharmacies publiques, devrait être confiée à des professionnels.