La directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la démocratie (FNUD), Annika Saville, est, depuis dimanche, en Algérie pour une visite de travail jusqu'au 29 août. Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui donne l'information, sa visite «s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre l'Algérie et le système des Nations unies. Elle sera l'occasion d'un examen approfondi des voies et moyens pour la consolidation de cette coopération dans les domaines d'action du Fonds, notamment l'approfondissement de la construction démocratique, le soutien aux processus constitutionnels et le renforcement de la société civile». La même source précise que Mme Saville sera reçue, durant son séjour, au ministère des Affaires étrangères et s'entretiendra avec des représentants des institutions législatives, des départements ministériels concernés et des représentants de la société civile algérienne. Mme Saville apportera certainement son soutien et celui de son institution au combat des associations de défense des droits des femmes qui se sont constituées en collectif pour que la loi criminalisant les violences faites aux femmes qui a été votée le 5 mars 2015 par l'Assemblée populaire nationale (APN) et qui n'est pas encore adoptée par le Conseil de la nation, soit, comme promis par le président de cette institution, inscrite, dès la rentrée parlementaire, à la session d'automne 2015. En effet, parmi les problèmes sur lesquels agit la société civile actuellement, en Algérie, figure en bonne place, la loi qui doit consacrer la protection des femmes contre les violences et que les associations féminines souhaitent voir promulguée, sans attendre. La société civile est présente dans beaucoup de créneaux mais avec une efficacité inégale selon les créneaux. Toutefois, l'action volontariste du gouvernement a permis de répondre à nombre d'attentes du mouvement associatif, notamment pour l'emploi des jeunes, les droits des femmes... Dernièrement, à Oran, une autre responsable d'une institution de l'ONU, Mme Cristina Amaral, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et, en même temps, coordinatrice des systèmes des Nations unies en Algérie, a rencontré des associations locales versées dans les activités de protection de l'environnement. Elle avait déclaré que la société civile «doit jouer pleinement son rôle». Le Pnud travaille dans la proximité avec les associations en Algérie. L'Union européenne (UE) également s'intéresse aux organisations de la société civile en Algérie. La Délégation de l'UE dans notre pays a mis 4 millions d'euros à la disposition des acteurs de la société civile actifs dans le domaine de l'appui à la jeunesse d'Annaba, Béchar, Khenchela et Oran, dans le cadre du Programme d'appui-jeunesse-emploi (Paje). Mais il reste encore beaucoup à faire pour concrétiser le principe de la démocratie participative dans la gestion des affaires locales. Les élites locales sont justement disponibles pour apporter leur contribution précieuse, mais elles sont rarement sollicitées.