L'avant-dernière soirée du Festival international de «l'été en musique à Alger» accueillera, jeudi 27 août, les chanteurs à la réputation bien assisse, à savoir l'Algérino, Youssoupha et l'Orchestre national de Barbés. Les potentiels intéressés pourront aller à la rencontre de leurs fans, dès 20h, au niveau de l'esplanade de Riad El-Feth à Alger. Ces chanteurs, connus à travers le monde ouvriront quelques titres de leurs albums. Youssoupha est né à Kinshasa en République Démocratique du Congo, d'une mère aux origines sénégalaises et d'un père chanteur de variétés congolaises. Même s'il connaît une enfance heureuse, Youssoupha est dès son plus jeune âge exposé à la dérive d'un pays tenu et exploité par la main de fer du président Mobutu. Depuis cette période, Youssoupha porte un regard très critique sur les dirigeants politiques africains et sur leurs amitiés cyniques en Occident. Doué à l'école, sa mère met tout en œuvre pour lui assurer une scolarité ambitieuse. C'est dans cette optique qu'elle envoie son fils poursuivre ses études chez sa tante récemment arrivée en France. En 1989, il rejoint donc ses cousins et leur mère à Osny (Val d'Oise) dans un foyer de la cité de la Ravinière. Au bout d'un an de séjour dans le foyer, la famille emménage dans la cité HLM. des Larris à Cergy. Peu de temps après Youssoupha apprend le décès de sa mère au Zaïre. La terrible nouvelle bouscule sa vie familiale au moment où il s'agit pour lui de prendre ses marques dans sa nouvelle ville. Commence alors pour Youssoupha une vie classique de jeune banlieusard immigré entre précarité sociale, petite délinquance et vie mouvementée au collège.C'est à cette époque au contact du rappeur Diable Rouge que Youssoupha commence à s'intéresser à la culture hip-hop en général et au rap en particulier. Déjà attiré par l'écriture, il compose son premier couplet pour ses potes vers 14 ans. A cette époque rien ne va plus aux Larris où les délits se multiplient et où les autorités judiciaires et sociales ont de plus en plus l'œil sur son entourage. En 1993, les problèmes s'étant accumulés, Youssoupha et sa famille sont expulsés de leur appartement et sa tante de retrouve seule sans domicile fixe avec 4 enfants. Il quitte donc Cergy pour se retrouver quelques mois plus tard à Sartrouville non loin des Indes, une autre cité en crise à l'époque. De tous ses tumultes vécus dans les quartiers de banlieue, Youssoupha garde une certaine amertume qui le pousse à refuser toute apologie de la rue comme aime le faire de nombreux rappeurs... Accroché à ses études menées tant bien que mal en suivant un cursus littéraire jusqu'au bac, Youssoupha cultive son amour pour le rap et commence à faire quelques timides apparitions dans les mixtapes et les concerts locaux. Grâce à sa cousine, il rencontre Philo du groupe Ménage à 3 qui lui fait découvrir l'industrie musicale de l'intérieur et lui donne l'occasion de poser pour la première fois en studio à l'occasion de l'enregistrement de la compilation « Sachons dire non volume I », le projet militant de Monsieur R, lui aussi membre du Ménage à 3. Dans la foulée, Youssoupha intègre une université parisienne. En 1998, il commence à travailler avec Prod qui devient son compositeur musical attitré. Sous le nom des Frères Lumière, ils sortent en 199 un Cd 2 titres comprenant le sigle « Etre né quelque part » qui reprend les paroles de la chansons de Maxime Leforestier ainsi que le titre « Né à Kinshasa » où Youssoupha décrit sa ville natale. Le disque des Frères Lumière ne rencontre pas le succès espéré par la maison de disque et comme les autres titres proposés par Prod et Youssoupha ne séduisent pas la direction artistique, le contrat est rompu. En manque de projet concret, Youssoupha se consacre à nouveau à sa vie universitaire tout en restant au contact de l'activité hip-hop. En 2001, la compilation Révélations 2001 lui permet de se mettre de nouveau en avant aux côtés de personnalités comme Rohff, Diam's ou Sinic. Entre temps Youssoupha réussit à mener à bien son cursus universitaire en décrochant notamment plusieurs diplômes d'études supérieures. En 2003, il monte avec les rappeurs Philo, Sinistre, Kozi et le chanteur-compositeur Mike Génie, le groupe Bana Kin qui sort l'album « Tendance ». Pour ce projet afro-rap qui rend hommage à la musique zaïroise, Youssoupha trouve l'occasion d'exercer pleinement son talent d'interprétation comme à la réalisation. Depuis fin 2004, Youssoupha travaille méticuleusement à la conception de son premier album solo : Negritude. Pour cet opus le niveau d'exigence que s'est fixé le rappeur pour les paroles, les musiques et les concepts est très élevé. L'ambition avouée de cet album est de devenir un classique du rap français dans la ligne de prose combat, Le combat continue ou Opéra Puccino. Pour sa part, l'Algérino a grandi à Marseille. Il est de nationalité algéro-française. Après un baccalauréat scientifique, il s'orient vers une formationd'ingénieur ou de professeur de mathématiques. C'est par la suite qu'il se consacre davantage au rap.. Il est produit à ses débuts par Hichem Gombra et Hafid Fédaouch, avec qui il enregistre son premier maxi deux titres : T'sais c'est qui qui cause ? dont l'instrumental est composé par Soprano des Psy4 De La Rime. Il est découvert en 2004 par Akhenaton, membre du groupe IAM , qui le signe sur son label 361 Records ; son premier album, Les derniers seront les premiers est distribué par Naiveve Records. Le groupe lui offre les premières parties de leurs concerts, avec les Psy4 De La Rime. En 2007, L'Algérino sort un deuxième album, Mentalité pirate, qui le fait connaître grâce aux morceaux L'envie de vaincre, Fleur fanée, Johnny Hama et Entre deux flammes. L'Algérino sort en 2010 son troisième album, Effet miroir. Le premier single est Sur la tête de ma mère.Fin 2011, le rappeur marseillais sort son quatrième album, C'est Correct. En 2014 ; il sort chez Monstre Marin Corporation le label de Maître Gims. En 2015, il sort le single Les princes de la ville chez Black Pearl Music.L'Orchestre national de Barbés est un groupe de musique Franco-maghrébin, fondé en 1995 par le bassiste et compositeur algérien Youcef Boukella qui a été un des musiciens de Cheb Mami et Aziz Sahmaoui compositeur et musicien marocain de gnawa, Le groupe ONB s'est formé à Paris, plus précisément dans le quartier de Barbés d'où le nom du groupe.