Incroyable mais vrai ! Les ex-terroristes de l'Armée islamique du salut (AIS), bras armé du Front islamique du salut (Fis), viennent de créer un nouveau parti politique. L'annonce a été faite par l'ex-émir de cette organisation armée Madani Mezrag. Ainsi, après le Font islamique du salut (FIS), voilà le Front de l'Algérie pour la réconciliation et le salut, FARS. La création de ce parti par ceux qui ont mis l'Algérie à feu et à sang permettra aux ex-terroristes de se regrouper dans un mouvement politique en remplacement du groupe armé où ils avaient activé dans le passé, faisant des milliers de morts dans les rangs des éléments des forces de sécurité et des civils. Sans aucune autorisation au préalable, comme le prévoit la loi régissant la tenue d'une assemblée générale pour la création d'une association ou d'un parti politique, Madani Merzag a rassemblé près d'un millier de militants issus de l'ex-Armée islamique du salut à l'est du pays, plus précisément à Kaous dans la wilaya de Jijel. Ce défi n'est pas le seul, Madani Mezrag et les siens ont violé les lois de la République qui interdisent la fondation d'association, mouvement ou d'un parti politique à caractère religieux. A moins que l'ex-émir de l'AIS eut enduire en erreur l'opinion publique et surtout les institutions de l'Etat, comme l'avaient fait les partis politiques islamiques en Algérie. Pourtant, ces partis n'ont jamais caché leur objectif principal qui demeure l'arrivée au pouvoir afin d'y instaurer une «dawla islamiya», un état théocratique. Au moins, un millier de délégués ont participé à ce regroupement présidé par Madani Mezrag. Dans une déclaration à la presse, l'émir de l'AIS Madani Mezrag a indiqué : «Je vous annonce officiellement la création d'un parti politique dénommé le "Front de l'Algérie pour la réconciliation et le salut".» Il a fait savoir qu'il avait reçu l'accord et le soutien des éléments du Front islamique du salut et de plusieurs autres mouvements islamistes. La création de ce parti est plus que nécessaire pour qu'il puisse sauver selon lui, l'Algérie, a-t-il martelé. Nous avons souhaité posé une question à Monsieur Madani Mezrag, pour lui demander de qui il voulait sauver l'Algérie ? Quelle que soit la réponse qu'il donnerait, les Algériens savaient très bien que la première et grande menace qui pourrait nuire au peuple et à l'Algérie ne pourrait venir que de lui et de ses acolytes. Ce sont ces raisons qui nous poussent à dire et à répéter autant de fois qu'il le faut que la création d'un parti politique par des ex-terroristes à l'origine des milliers de crimes est une menace pour la paix et la sécurité du pays. En somme, après la création de ce nouveau «parti», c'est un nouveau «volcan» qui s'ajoute aux autres, déjà en éruption, menaçant la sécurité du peuple et du pays.