Le DG de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, Nazih Berramdane, a estimé, mardi, à Oran, que la manifestation culturelle «Retour aux sources, El-Bahia en fête» a été une réussite. Il a ajouté, au cours d'une conférence de presse, organisée au lendemain de la clôture de la manifestation «Retour aux sources, El-Bahia en fête» que la stratégie de son organisme est d'être, à l'avenir, partie prenante dans l'organisation d'autres genres d'événements culturels, notamment le cinéma, le théâtre, voire des événements sportifs. «La culture peut accompagner n'importe quel événement, qu'il soit politique, sportif, cinématographique ou autre. Cela dépend de l'organisation, de la logistique et de la gestion de l'événement», a-t-il souligné, ajoutant que l'évènement, lancé le 27 août dernier, a été réussite dans la mesure où il a répondu à un besoin du jeune public et a instauré le geste du paiement du produit culturel. «Nous avons enregistré la vente de plus de 3 200 billets, dont près de 2 000 pour la dernière soirée. Ceci ne permet pas de couvrir les dépenses de la manifestation, car chaque soirée revient entre 5 et 6 millions de DA, mais c'est une tradition qu'il faut mettre en place. Il va de la pérennité d'une manifestation et du respect des artistes», a souligné le même responsable. Il a ajouté qu'à l'avenir, les sponsors seront associés à de tels événements, ainsi que les autorités locales et, surtout, le public. «On nous a reproché de proposer un spectacle payant, mais nous avons été surpris, surtout la dernière soirée, que les jeunes ont payé pour voir sur scène leurs idoles», a-t-il souligné. Le DG de l'AARC a même indiqué avoir refusé un sponsoring, car la condition était inacceptable. «La condition était d'organiser la manifestation dans un grand hôtel d'Oran. Ce n'était pas notre but. Nous voulions proposer un spectacle payant, mais raisonnable et à la portée des jeunes et à leurs moyens», a-t-il expliqué. Le même responsable a également avoué avoir un droit de regard sur les paroles de certaines chansons des rappeurs invités à Oran car, «ces chansons ne pouvaient passer, leur contenu ne correspond pas aux valeurs et aux sensibilités des Algériens», a-t-il souligné. Concernant les projets à venir, le DG de l'AARC s'est dit prêt à organiser des événements en rapport avec d'autres genres musicaux, notamment le Jazz, la musique arabe, la musique classique et autres. L'autre projet, en discussion avec les autorités locales, concerne l'organisation d'événements culturels, à travers différents pays du monde, pour faire connaître la ville d'Oran et ses potentialités. Oran, rappelle-t-on, a été désignée par le Comité international des Jeux méditerranéens pour abriter la 19e édition en 2021. L'AARC présente au prochain FIOFA L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) participera à l'organisation de la prochaine édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), c'est ce qu'a également annoncé Nazih Berramdane au cours de la même rencontre avec les médias. «Des discussions ont eu lieu dernièrement avec le commissariat du FIOFA, lors desquelles nous avons montré la disponibilité de l'AARC à participer à l'organisation d'un tel événement cinématographique. Nous allons participer à l'organisation de la 9e édition du FIOFA», a indiqué Nazih Berramdane, lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de la manifestation culturelle «Retour aux sources, El-Bahia en fête» qui a pris fin dans la soirée du lundi. Le DG de l'AARC a précisé que chaque partie, commissariat du Festival et l'AARC, a eu mission spécifique qui lui a été dévolue. Ainsi, le commissariat du FIOFA, présidé par Brahim Seddiki, aura pour mission de déterminer le thème du festival, ceux des rencontres annexes, de la mise en place du jury, des projections, des artistes, des débats, tout ce qui concerne le volet artistique du Festival. Quant à l'AARC, elle s'occupera de l'organisation et les préparatifs du Festival et la mise en place de la logistique propre à ce genre d'événements. L'AARC devra gérer, notamment, le séjour des participants à Oran, et ce sur plusieurs aspects, tout particulièrement en ce qui concerne le transport, l'hébergement, la restauration, entre autres. «Vu notre expérience sur le cinéma, l'AARC étant également producteur de films, ainsi que notre expérience dans l'organisation d'événements culturels, nous pouvons apporter toute l'aide nécessaire à la bonne marche du FIOFA», a déclaré le même responsable. Sur un autre plan, le DG de l'AARC a souligné la nécessité de créer un réseau de salles de cinéma en Algérie, réseau qui permettra de réconcilier les algériens avec le 7e art. «En attendant la mise en place de ce réseau, qui doit nécessairement passer par la réhabilitation des salles de cinéma, nous pouvons toujours coopérer avec certaines villes qui possèdent déjà quelques salles, notamment Oran. L'AARC possède une centaine de films qui peuvent déjà être programmés», a-t-il dit. Nazih Berramdane a ajouté, par ailleurs, que son organisme participe actuellement à la production de trois films : «Juventus de Timgad», «Nelson Mandela» et «Larbi Ben M'hidi».