Quotidiennement, les membres du conseil exécutif de la wilaya de Annaba sont appelés à assister à des réunions ayant pour ordre du jour l'amélioration du cadre de vie des 650 000 habitants. La démarche se veut être l'expression des décisions prises à l'issue de la réunion qui, ce dernier 29 août et durant 3 jours, a regroupé les membres du gouvernement et les 48 wilayas du pays. Y figurent la relance économique et l'amélioration du cadre de vie des populations. Deux missions dans les compétences du wali de Annaba, Youcef Cherfa, connu pour être un planificateur, statisticien et aménageur urbaniste. Ce qui justifie l'invitation qu'il a adressée aux élus locaux de la wilaya et des 12 communes, aux opérateurs économiques et aux représentants de la société civile. Il reste cependant qu'il a «assigné à résidence» les représentants de la presse à qui il enjoint de jouer le rôle de boite aux lettres des communiqués émis par son cabinet. Ce qui n'empêchera pas les professionnels de l'information d'accomplir leur mission d'informer à partir de la réalité du terrain. C'est à ce titre que des membres exécutifs, élus des deux chambres du Parlement et ceux locaux, chefs d'entreprise publics et privés, opérateurs économiques, membres de la société civile ont été interrogés sur le contenu des rencontres, des défaillances enregistrées, des compétences inventoriées et des dispositions que le directeur de l'exécutif de la wilaya envisage entreprendre. Tous ces faits ne transparaissent pas dans les communiqués à teneur purement administrative. Les réponses ont fusé. Elles sont unanimes pour affirmer qu'à l'issue de discrètes visites dans les communes, les cités et les quartiers, le wali a établi un tableau sombre du cadre de vie des citoyens. Comme il aurait dénoncé des dépassements dans tous les secteurs dont ceux de la construction, l'urbanisme, l'environnement, la santé, le commerce. D'où, le programme de travail qu'il a élaboré. Ambitieux, il porte sur une multitude de projets d'investissements publics socioéconomiques appelés à être débloqués par l'octroi de terrains d'assiette d'investissement. Initialement en charge du Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), les attributions de ce type de terrains sont désormais de la compétence de la direction locale de l'énergie et des mines. Se chiffrant à des dizaines de milliards de dinars, ces projets sont créateurs de richesses et d'emplois. Théoriquement, ils vont dans le sens d'un rappel des exigences des améliorations à apporter au cadre de vie de la population de la wilaya de Annaba. Sous l'impulsion de l'actuel wali, ils sont appelés à faire de la capitale de l'Edough un des plus importants pôle de développement socioéconomique du pays. En arrière-fond de ce programme, la nouvelle ville dont la réalisation à Oued El-Aneb a été entamée. Ce projet fera l'objet d'une réunion prévue pour après-demain lundi au siège de la wilaya. La nouvelle aérogare Rabah-Bitat pour 700 000 passagers/an extensible à un million en est une. Lancés en 2009, les travaux ne sont toujours pas achevés. L'aérogare est prévue pour être opérationnelle en décembre 2015 avec la livraison de tous les corps d'état secondaires. L'autre challenge concerne la réalisation de la nouvelle gare routière à proximité de la cité du 1er-Mai (El-Bouni). D'une capacité d'accueil de 2 millions de voyageurs/an, cette gare dont les travaux ont été lancés en 2009 pour un montant de 1,32 milliard DA n'est toujours pas achevée. C'est à une situation similaire à laquelle est confronté le centre anticancer de 120 lits implanté dans l'enceinte de l'hôpital Ibn-Rochd Annaba. Ce sont également ces blocages qui caractérisent les projets d'hôtels de haut et moyen standing pour un nombre global de plus de 1 200 lits ainsi que des centres de loisirs et détentes à réaliser principalement dans les zones d'extension touristiques de Oued Bakrat et la Baie Ouest de Chetaïbi. Ces projets touristiques appelés à créer 650 emplois directs sont toujours bloqués pour la plupart.