A deux jours de la rentrée scolaire, la préoccupation majeure des familles est en rapport avec les nombreuses dépenses générées par un tel événement, notamment en ce qui concerne l'achat des fournitures scolaires. Les marchés comme celui de M'dina Jdida et les magasins spécialisés sont pris d'assaut, depuis déjà plusieurs semaines, a-t-on constaté. La rentrée scolaire constitue un rendez-vous économique et commercial majeur. Partout à Oran, les marchés populaires, les magasins spécialisés, les places publiques et même les trottoirs de certains quartiers sont investis par les revendeurs d'articles scolaires. Ils font déjà le plein. En fait, depuis les premiers jours du mois d'août, les familles sont à la recherche des bonnes affaires, c'est-à-dire des fournitures scolaires à des prix abordables. Leur budget déjà miné par le Ramadhan et l'Aïd El fitr et la perspective de l'Aïd El-Adha, qui arrive au grand galop, la plupart des parents d'élèves se dirigent tout naturellement vers le quartier commerçant de M'dina Jdida qui propose une variété d'articles à la qualité et aux prix variés à la portée de toutes les bourses. Mais beaucoup de parents en doutent, compte tenu de la hausse générale du coût de la vie enregistrée depuis quelques mois. Certains sont désagréablement surpris de constater, encore une fois, que les prix ont augmenté. Ils se trouvent contraints de faire face à ces dépenses obligatoires, car il y va de la bonne scolarité de leur progéniture. "Cette hausse touche particulièrement les accessoires et les articles scolaires comme les crayons de couleurs, les trousses, les boites de peinture, entre autres. Les prix des cahiers n'ont pas changé, cette année", dira un commerçant, installé à M'dina Jdida, estimant que la hausse des prix est d'environ 20%, cette année. Pour ce qui est des tabliers, les prix varient entre 350 et 600 dinars pour ceux importés de Chine et entre 800 et 1.500 DA pour les tabliers de production nationale et un peu plus pour ceux de l'importation. Des factures bien corsées Quant aux cartables et sacs à dos de production locale, ils atteignent les 1.500, voire les 1.800 DA. Certains modèles importés peuvent atteindre les 3.500 DA. Les sacs à dos "made in china", leurs prix varient entrez 600 et 1.000 DA. Selon un revendeur ambulant de M'dina Jdida, "la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer par les produits européens et même par une timide production locale de meilleure qualité". Les trousses sont proposées à 100, 150, 200 et parfois même à 400 DA par les commerçants ambulants et la quasi-totalité des magasins. Les gommes varient entre 20 et 70 DA, sans omettre les crayons de couleurs, dont les prix valsent entre 50 et 400 DA la boite. Pratiquement tous les vendeurs ambulants installés à M'dina Jdida ne proposent pas de cahiers. "En cette période, soit juste avant la rentrée, les parents n'achètent pas de cahiers, ils préfèrent attendre les listes fournies par les enseignants. C'est pour cela qu'on ne veut pas encombrer nos étalages avec les cahiers, maintenant", dira un vendeur ambulant. "Nous avons commencé l'achat des fournitures scolaires dès la mi-août déjà pour ne pas être pris au dépourvu lors de la rentrée, et nous attendons les listes fournies par les enseignants pour compléter les achats. Les dépenses sont importantes, surtout pour les familles qui ont de nombreux enfants scolarisés. Ce n'est pas facile pour nous. Le Ramadhan et l'Aïd El Fitr ont mis à mal notre budget et l'Aïd El Adha qui approche va nous achever », se lamente un chef de famille. Pour lui, même si les articles ne sont pas trop chers, c'est l'accumulation des achats qui corse la facture. Mais pour certains parents d'élèves, la rentrée scolaire rime aussi avec vêtements neufs, même si beaucoup d'entre eux ont soigneusement gardé les vêtements acquis lors de l'Aïd El Fitr.