Les équipages algériens ont assuré la gestion de la majorité des pétroliers, notamment ceux appartenant à la compagnie nationale de transport maritime des hydrocarbures et des produits chimiques relevant du groupe Sonatrach (Hyproc). Répondant à une question d'un député lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a démenti le recrutement d'équipages étrangers au détriment des membres d'équipages algériens qui percevraient de bas salaires, affirmant que la majorité des pétroliers appartenant à Hyproc étaient gérés par des équipages algériens. Toutefois, le premier responsable du secteur de l'énergie a indiqué que les équipages algériens relevant de cette compagnie comptaient 1 100 employés activant à bord de 17 pétroliers, à l'exception d'un seul pétrolier cogéré par cette compagnie et un opérateur norvégien, soulignant que d'autres pétroliers appartenant à Sonatrach étaient des sociétés par actions (SPA) et, de ce fait, pas gérées par Hyproc. Les équipages relevant d'Hyproc perçoivent des salaires conformes à ceux fixés par la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), qui a fixé le salaire minimal pour un capitaine à 6 000 dollars/mois, tandis que le salaire d'un capitaine d'un pétrolier appartenant à Hyproc est de 6 500 dollars/mois. Par ailleurs, il a précisé que les membre des équipages de pétroliers algériens bénéficient d'un mois de congé pour chaque mois de travail, tandis que la durée du congé des travailleurs des autres compagnies étrangères à l'instar de celles du Golfe ne dépasse pas 15 jours, outre la protection et la sécurité sociales, tout en soulignant que même si les autres compagnies accordent des salaires élevés, elles n'assurent pas toutefois la protection sociale et le système de retraite pour leurs équipages. Répondant sur une autre question sur le programme des énergies renouvelables, adopté en 2011 par le gouvernement et actualisé en mai dernier, le ministre a rappelé les objectifs, les avantages et les étapes de réalisation de ce programme. «Le programme national de développement des énergies renouvelables reposant essentiellement sur l'énergie solaire vise la production de 22 000 mégawatts à l'horizon 2030, ce qui permettra d'augmenter la part de l'électricité générée par des sources renouvelables, tous types confondus, à plus de 27% de la production nationale», a-t-il souligné. Le secteur ambitionne de produire, en début 2016, 400 mégawatts d'électricité grâce à l'énergie solaire, avant d'atteindre progressivement les 5 000 mégawatts en 2020 et 17 000 mégawatts en 2030. En outre, le ministre de l'Energie a fait savoir que cette production permettra de répondre aux besoins croissants du marché national en électricité et de créer près de 120 000 emplois directs et indirects. Tout en indiquant que le secteur de l'énergie vise à réaliser le programme des énergies renouvelables, en réduisant le coût élevé de leur exploitation, après l'acquisition de l'expérience dans ce domaine, la mobilisation des universités et des centres de recherches et la fabrication de panneaux solaires et d'appareils utilisés localement. Le ministre a appelé les investisseurs à s'intéresser à la fabrication des appareils et des panneaux utilisés dans le domaine de l'énergie, pour générer l'énergie électrique à partir d'une énergie propre à coût qui équivaut ou qui est approximatif de celui de l'électricité générée par le gaz. Il est à noter que la mise en œuvre de ce programme sera accompagnée par des mesures incitatives fiscales et un plan de rationalisation et de consommation de l'énergie visant à promouvoir l'éclairage rationnel au niveau des ménages et la réalisation de bâtiments à haute efficacité énergique.