L'usine Fiat installée dans les années 1980 à Tiaret, à l'ouest, a fermé ses portes pour des raisons inconnues, mais le constructeur compte revenir bientôt. Ce retour a été confirmé, hier, par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, dans le cadre de sa rencontre avec la ministre italienne du développement économique, Federica Guidi. Sans pour autant donner une date fixe à cet évènement économique, le ministre a expliqué que les partenaires étudient encore le dossier, affirmant que «Fiat va venir en Algérie». C'est un projet qui s'inscrit dans le cadre du partenariat algéro-italien, intervenant quelques mois après le sommet du haut niveau à Rome en mai, durant lequel plusieurs projets ont été discutés et affirmés hier durant la rencontre à Alger. Parmi ces projets, l'ouverture d'une usine de montage de camions «Iveco». Durant cette rencontre qui a réuni les parties algérienne et italienne, plusieurs points ont été discutés, dont la signature d'un mémorandum d'entente pour la création de la commission mixte du développement industriel entre les deux pays. Cette commission a plusieurs missions : lister et cerner les opportunités de partenariats industriels et technologiques susceptibles de renforcer et de diversifier les relations industrielles entre l'Algérie et l'Italie. Ainsi que l'échange d'information sur les situations économique et industrielle des deux pays. L'évaluation régulière des relations industrielles bilatérales et la proposition de solutions pour leur promotion. Le suivi de l'état d'avancement des projets de partenariats et la promotion de la coopération économique, particulièrement en matière de transfert de technologie, d'expertise, du management et de la formation, Pour finir, encourager les opérateurs des deux pays à nouer des relations de partenariats et de production et la multiplication des espaces d'échanges pour stimuler la communication entre les PME des deux pays, Dans le cadre du renforcement des relations entre l'Algérie et l'Italie et suite au sommet de haut niveau à Rome, présidé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le Premier ministre italien, «cette rencontre vient faire une évaluation d'étape sur les actions qui ont été inscrites et qui sont en cours de développement pour mettre en place un dispositif de suivi à l'instar de celui qu'on a établi avec la France dans le cadre du Comefa», a expliqué le ministre. Ce dispositif va «nous permettre de suivre les projets du début jusqu'à la fin et prendre en charge tous les problèmes pour pouvoir accélérer au regard de l'ampleur des projets qui s'inscrivent dans le cadre de ce partenariat». Aujourd'hui, «nous avons abordé un certain nombre de projets structurants, les questions qui concernent les projets d'énergie, l'électricité et aussi le secteur de la mécanique », a déclaré Bouchouareb. «Nous sommes ici pour confirmer le grand intérêt de l'Italie pour poursuivre les projets de diversification que l'Algérie va présenter dans plusieurs secteurs», a précisé, Federica Guidi, ministre italienne du développement économique. «L'Algérie présente plusieurs opportunités pour faire de la diversification industrielle», a souligné la ministre. Les chefs d'entreprise italiens «sont prêts pour gagner l'opportunité d'investir en Algérie», a rappelé Guidi. Pour rappel, le 3e sommet algéro-italien de haut niveau fait suite au sommet d'Alger tenu en 2012, après une première édition tenue en 2007 en Italie en vertu du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays, signé le 27 janvier 2003. Au cours du sommet d'Alger, les deux parties avaient notamment signé plusieurs accords portant sur la coopération industrielle et la promotion du partenariat, les archives, la protection du consommateur et le contrôle des produits industriels et des services, ainsi que la coopération dans le domaine de la protection civile.