Outre le droit d'accès à l'information, les journalistes détenteurs de carte de presse professionnelle devront bénéficier de quelques avantages dont des réductions dans la téléphonie, l'internet, les transports et l'hôtellerie. Intervenant jeudi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé ces «avantages» au profit des journalistes et de «tous les détenteurs de la carte de presse», délivrée par la commission provisoire dépendant de son département. Le ministre a indiqué que cette carte permettant d'identifier le journaliste lui donnera droit à des facilitations et des avantages dans l'accomplissement de ses missions dont des réductions dans quelques services suite à des accords débattus avec les ministères concernés. «Au-delà du caractère strictement journalistique consistant à faciliter l'accès à l'information, cette carte permettra à son détenteur d'accéder à quelques avantages substantiels», a précisé Hamid Grine, expliquant qu'il s'est entretenu, à ce sujet, avec la ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information, le ministre des Transports et le ministre de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. Sans donner de détails sur la nature ou le taux de ces réductions, l'invité de la rédaction de la Chaîne III a assuré que cette carte «sera bénéfique pour son détenteur». Cette annonce faite à quelques jours de la clôture de l'opération de distribution de la carte de presse prévue la fin du mois en cours devra encourager les retardataires à s'inscrire avant la fin des délais. Grine a, dans ce sillage, a fait savoir que l'instance compétente a délivré depuis le lancement de l'opération, plus de 3 000 cartes en attendant d'atteindre les 3 500 à la fin du mois. Il a, de même, indiqué une «probable» élection, avant fin de l'année en cours, de l'Autorité de régulation de la presse écrite, puis du «très important» Conseil de l'éthique et de la déontologie et enfin, de celle de la Commission permanente de délivrance de la carte du journaliste. Le ministre a, par ailleurs, annoncé l'ouverture, le 28 octobre prochain, de la maison de la presse de Tizi Ouzou, déplorant que jusqu'à présent, toutes les structures similaires à travers le pays ont été réalisées par l'Etat. Une occasion pour inviter, encore une fois, les patrons de presse privée à investir dans le domaine de réalisation des structures de presse, en même temps que dans le sens de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. «De par le monde, le correspondant local n'est pas un journaliste, à moins que ses revenus proviennent du journalisme», a-t-il affirmé au sujet des conditions socioprofessionnelles et de la presse locale s'insurgeant contre la «dévalorisation de l'un des plus nobles métiers». Pour ce qui est d'une éventuelle «rétention de l'information au niveau des institutions publiques», le ministre de la Communication a estimé que cela «dépendait parfois du journaliste et de la nature de l'information recherchée», estimant que «certaines questions n'avaient pas lieu d'être posées notamment celles relatives à la vie privée des gens», a-t-il dit.