Le président du Forum des chefs d'entreprises, Ali Haddad, a déclaré, hier, qu'un montant d'un milliard de dinars sera consacré pour créer un fonds d'investissement pour les jeunes entrepreneurs, dont 20% ont été donnés par lui-même. En marge de la fermeture de l'université d'été du FCE, vendredi à Tlemcen, le patron de cette organisation a réitéré l'intérêt que son groupe porte à l'entreprise et les jeunes entrepreneurs. A cet effet, il a déclaré qu'un budget d'un milliard de dinars leur sera consacré afin de les encourager, dont «20 milliards de centimes ont été donnés par moi même». Dans le cadre du développement des entreprises et l'encouragement des jeunes investisseurs, le même responsable, lors de la cérémonie d'ouverture de l'université d'été du FCE, a expliqué que pour sortir de la dépendance des hydrocarbures et de la spirale du sous-emploi et de la pauvreté, «l'entreprise est le moyen, le seul, que l'Algérie pourra utiliser». En tant que patron des entrepreneurs, Ali Haddad a expliqué que la solution qui se présente pour l'Etat afin d'assurer une économie hors hydrocarbures reste le développement de l'entreprise. «Nous devons nous rendre à cette évidence : le développement de notre pays, la croissance de notre économie et la satisfaction des besoins essentiels des Algériens ne pourront pas continuer à être éternellement financés par nos ressources naturelles. Ces ressources sont éphémères», a-t-il expliqué. Le patron du FCE affirme que la seule ressource inépuisable, «c'est le travail», pour appuyer son idée sur l'aide que devrait procurer l'Etat pour le développement de l'entreprise. «Ce sont les entreprises qui apporteront le bien-être auquel aspire notre société, et cela par le travail et l'effort», a-t-il souligné. Concernant son appel lancé à l'Etat pour alimenter l'entreprise, Ali Haddad explique que son organisation lui demande «simplement de libérer et d'encourager les initiatives, sans intervenir lui-même dans la gestion directe des entreprises, mais se recentre sur ses fonctions de régulation». Le président du FCE a signalé qu'«il est impératif et urgent d'engager résolument les réformes qui se consacrent à l'entreprise et à l'organisation de notre système économique». C'est essentiel, selon le même responsable, que «cette politique soit mise en œuvre dans un esprit de mobilisation durable de tous nos moyens, de toutes nos énergies», a-t-il affirmé, expliquant que son organisation a orienté son action dès le début de cette année vers «la mobilisation». Ali Haddad a rappelé que le FCE a commencé «dès le mois de janvier par tenir une série de rencontres avec les principaux ministres en charge de l'économie nationale». Le patron des patrons affirme que les pouvoirs publics «affichent une volonté de trouver des solutions concertées à nos préoccupations». Il a rappelé, à cet effet, la loi de finances complémentaire pour 2015 qui a donné satisfaction à plusieurs de leurs propositions. Il a cité, pour exemple, «le foncier, l'IBS, (même si nous enregistrons une grande frustration concernant les services), la TAP, l'informel, les droits d'enregistrement comme les droits de douane et de TVA en matière de procédure». Après avoir inauguré le bureau régional d'Oran, mercredi, le patron du FCE a ouvert celui de Tlemcen, le jour même de l'ouverture de l'université d'été. A cet effet, il a rappelé que son organisation a installé ses délégués dans chaque wilaya du pays, «cette opération n'est pas encore achevée mais un grand nombre de délégués ont déjà été installés». La volonté du FCE ne s'arrête pas là, le président de cette organisation a déclaré par la suite, qu'ils ont décidé «d'installer des délégués dans les pays avec lesquels nous entretenons ou avec lesquels nous envisageons d'entretenir des relations de partenariat intenses et durables». Il a affirmé que leurs délégués à Paris, Madrid et Dubaï ont déjà été installés. Création de Jil FCE «Le FCE est fier d'annoncer aujourd'hui la naissance de Jil FCE, et fier d'accueillir ces jeunes entrepreneurs algériens», a déclaré Ali Haddad lors de l'inauguration d'une université du Forum à Tlemcen. C'est une organisation, liée au FCE, consacrée pour les nouveaux jeunes entrepreneurs. «Ses membres sont à part entière, et ont tous les droits comme n'importe quel membre du FCE», a expliqué un membre. Le FCE entend à travers cette section, présidée par Toufik Lerari, se rapprocher des jeunes entrepreneurs et porteurs de projets algériens. Elle compte 108 membres et le montant d'adhésion est de 20 000 dinars.