La ministre déléguée chargée de l'Artisanat et le wali de Batna ont attentivement suivi les explications fournies par Rebekka Hilz, coordinatrice nationale du projet «Onudi» pour le développement de clusters dont des artisans de Batna en sont bénéficiaires. Aïcha Tagabou, ministre déléguée chargée de l'Artisanat, a effectué, jeudi dernier, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Batna où elle a pu relever l'impact des mesures prises et concrétisées ces dernières années pour promouvoir l'artisanat traditionnel. A Batna, la ministre s'est rendue à la salle Assihar des foires et expositions où elle s'est attardée, en compagnie du wali Mohamed Salamani et des autorités civiles et militaires, sur les différents stands tenus par des artisans des wilayas de Batna, Biskra, Bouira, El Tarf, Tizi Ouzou, Boumerdès, Tamanrasset et Illizi. L'exposition-vente s'est ouverte le 5 octobre et clôturée le 9. Parmi les stands visités, on citera celui de la coordination nationale de l'Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) où Rebbeka Hilz, coordinatrice nationale, a eu à fournir toutes les explications sur les partenariats en cours entre l'Algérie, l'Onudi et l'Union européenne en matière de développement de clusters. Le projet financé par l'Union européenne avec une contribution italienne constitue un acte d'encouragement et de promotion de certains créneaux de l'artisanat des pays du sud de la Méditerranée, inclus dans les industries culturelles créatives. Batna ayant été sélectionnée pour ses bijoux traditionnels renvoyant à l'identité berbère tout comme Constantine pour la dinanderie. Cet intérêt pour des produits artisanaux du terroir des Aurès découle de la considération de la bijouterie chaouie en tant que segment méritant le développement et la promotion, et ce, au profit des artisans et des populations. Après cette inspection, la ministre déléguée chargée de l'Artisant s'est rendue au chantier de construction de la maison de l'artisanat de Batna dont les travaux de gros œuvres sont achevés ou presque. Il s'agit, à ne pas en douter, d'un déterminant acquis structurel pour les artisans de Batna et des autres localités de la wilaya en tant que corporation professeionnelle encadrée comme il se doit par la dynamique chambre locale de l'artisanat et des métiers. Cette chambre que dirige avec succès Ramdani, a réussi ces dernières années grâce à des efforts louables et bien orientés à faire de la promotion de l'artisanat des Aurès une affaire de tous les concernés des créneaux traditionnels. Les familles chaouia, notamment des montagnes et des zones rurales des plaines, furent jadis, faut-il le rappeler, productrices avant d'être des familles consommatrices et l'artisanat constituait une source de revenu au même titre que la culture des fruits et légumes ainsi que l'élevage. A Oued Taga (35 km de Batna), Aïcha Tagabou a rehaussé de sa présence ainsi que celle du wali une cérémonie de lancement d'une session de formation au profit de certains artisans de la région. La ministre déléguée chargée de l'Artisanat a, par la suite, observé une halte à Timgad – ville romaine créée en l'an 100 par l'empreur Trajan – où elle a visité le site archéologique. Il est vrai que le tourisme ne peut se conjuguer qu'avec l'artisanat et l'hôtellerie.