Aller vers le développement du secteur minier est l'important objectif des différents acteurs du secteur, à l'instar du ministère de l'Industrie et des Mines. L'Algérie n'exporte actuellement que le phosphate brut, afin de développer son champ d'importation, aller vers la transformation du phosphate est devenu primordial. «L'Algérie, réalisant une production annuelle d'un million et demi de phosphate brut, afin de satisfaire les besoins des projets du secteur minier, compte arriver à 10 millions de tonnes à l'horizon 2019», a déclaré hier, Mohamed Tahar Bouarroudj, directeur des mines au ministère de l'Industrie et des Mines. «L'Algérie possède des richesses dans le secteur minier. L'objectif premier à travers ce rendez-vous est de les valoriser et assurer le développement d'une industrie de transformation de la ressource minière», a déclaré le directeur général des mines au ministère de l'Industrie et des Mines, Mohamed Taher Bouarroudj, hier, à l'ouverture de la première édition du salon de l'industrie minière. Cela permettra, selon lui, de répondre aux besoins de l'économie nationale en matière de produits miniers et réduire par conséquent les importations des produits miniers finis. Tahar Bouarroudj a cité, entre autres, les filières du phosphate, du marbre, du ciment, et la production du sel et ses dérivés comme des exemples de branches où l'Algérie peut développer une véritable base industrielle pour satisfaire ses besoins et exporter l'excédent. Dans ce contexte, le directeur des mines du ministère de l'Industrie a expliqué que dans l'objectif de développer la transformation et la fabrication de l'acide phosphorique, des engrais, des différents types de substance, «quatre projets identifiés sont en cours de discussion». A Souk Ahras, il a cité l'usine de Oued Kebrit, Hajar Essoud à Skikda, ainsi que Laouinet à Tébessa. En ce qui concerne l'exportation, le directeur des mines a indiqué que «nous voulons répondre aux besoins de l'économie nationale et passer à l'exportation». Les pouvoirs publics ont lancé de grandes opérations de développement des phosphates, du minéral de fer, des métaux de base, de l'or et d'autres minéraux à travers la valorisation des projets existants (gisement de fer de Gara Djebilet et celui du zinc-plomb de Béjaïa) et la création de nouvelles installations (nouvelles unités de production de bentonite de Maghnia, mise en production du gisement de baryte de Draissa (Béchar) et la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig. Autant de projets qui viendront assurément doubler le chiffre d'affaires du secteur des mines pour atteindre 40 milliards de dinars, mais aussi à réduire la facture d'importation en acier, voire couvrir les besoins du marché national fortement demandeur de ce matériau et qui, dans les 20 ans à venir, consommera près de 15 000 tonnes d'acier. 23 millions de tonnes par an de ciment La fabrication du ciment connaîtra un saut quantitatif à l'horizon 2018. Selon, le directeur commercial du Groupe industriel des ciments algériens (Gica), Abdelhakim Gheniat, «l'Algérie produit actuellement 11,55 millions de tonnes de ciment, et passera à l'horizon 2018 à une production annuelle de 23 millions de tonnes». Le responsable a également affirmé qu'«un plan a été mis en place pour exporter 10% de la production nationale aux pays du continent africain». Par ailleurs, il a souligné que le prix du ciment proposé sur le marché algérien «est le même partout, même au sud où la facture du transport est prise en charge par l'Etat». Pour rappel, la première édition du Salon international de l'industrie minière «Mica 2015» s'est ouverte hier, au Palais des expositions à Alger, avec la participation d'une quarantaine d'exposants dont une dizaine d'entreprises étrangères. Cette manifestation économique a été mise à profit par les entreprises participantes pour exposer leurs nouveautés en matière de recherche, d'exploitation, de traitement et de transformation des différents produits miniers. Des conférences données par des experts nationaux et internationaux sur l'industrie minière dans le monde et en Algérie et sur l'investissement minier en Algérie sont programmées en marge du salon.