Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a reçu, hier à Alger, la directrice exécutive du Fonds vert pour le climat, Mme Hela Cheikhrouhou, à qui il a fait part du souhait de l'Algérie de bénéficier du soutien de ce fonds pour promouvoir les énergies renouvelables dans le pays. Lors de cette audience, les deux parties ont examiné les relations de coopération et les possibilités de collaboration entre l'Algérie et ce Fonds qui est le mécanisme financier rattaché à la Convention-cadre de l'ONU pour les changements climatiques (CCNUCC). M. Khebri a souligné que l'Algérie avait adopté un programme national sur les énergies renouvelables, notamment solaire, en souhaitant un soutien du Fonds, en particulier en matière de formation et de l'apport technologique, indique le communiqué du ministère de l'Energie. Pour sa part, Mme Cheikhrouhou a exprimé «la disposition du Fonds à collaborer avec l'Algérie en soulignant l'importance du programme national des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique adopté par le gouvernement algérien», ajoute le communiqué. A rappeler que ce programme prévoit la production de 22 000 MW sur la période 2015-2030 avec une part de près de 27% des énergies renouvelables dans la production d'électricité. Parmi les grands axes contenus dans ce programme, le développement du photovoltaïque et de l'éolien à grande échelle, en plus de l'introduction des filières de biomasse (valorisation des déchets), de la cogénération et de la géothermie. Le solaire photovoltaïque participera à la réalisation de ce programme à hauteur de 13 575 MW, l'éolien à 5 010 MW, la biomasse à 1 000 MW, la cogénération à 400 MW et la géothermie à 15 MW. Il est prévu, en outre, que le volume de gaz naturel à épargner grâce aux 22 000 MW en renouvelables atteigne environ 300 milliards de m3, soit un volume équivalent à 8 fois la consommation nationale de l'année 2014.