L'Algérie et la France ont convenu de la nécessité de mettre en place un cadre juridique institutionnel pour encadrer les différents actions de partenariat identifiées en matière de service médicaux spécialisées, de formation médicale et paramédicale et de partenariat entre l'institut pasteur d'Algérie et celui de Lyon, a indiqué, hier, un communiqué de ministère de la Santé. Le développement du partenariat dans les domaines des soins et de la formation en Algérie ont été au centre des discussions entre le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, et une délégation de la Métropole de Lyon conduite par Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et président de la nouvelle Métropole de Lyon. Lors de cette rencontre, Abdelmalek Boudiaf, a mis en exergue le refondation en cours du système national de santé par le biais de l'avant-projet de nouvelle loi sanitaire qui a vocation non seulement d'adapter le système national de santé aux nouvelle réalités socio-économiques et épidémiologiques mais aussi de le réarticuler sur des bases pertinentes réhabilitant la pyramide des soins par la valorisation de la prise en charge de proximité. Une proximité, explique le même responsable, qui s'applique aussi aux soins spécialisée dans la mesure où «toutes les wilayas du pays offrent aux patients atteints de cancer l'opportunité de suivre leurs traitement chimique sans avoir à se déplacer comme avant, alors que la mise en service déjà faite ou en voie de l'être de nombreux centres de traitement du cancer dans toutes les régions du pays a permis d'améliorer l'offre de radiothérapie sur la base d'un accès régional». Pour sa part, Gérard Collomb a brossé un tableau du potentiel qu'offre la Métropole de Lyon «dans les sciences du vivant grâce à ses établissements médicaux spécialisés de pôle industriel pharmaceutique et de biotechnologie ainsi que ses centres spécialisés de dimension internationale dans différents domaines comme le cancer et les pathologie infectieuses». Par ailleurs, le ministre de la Santé a souligné aussi l'importance de l'axe représenté par la production pharmaceutique locale «qui est un axe majeur du développement économique non basé sur la rente pétrolière et un élément de sécurisation de la couverture des besoins nationaux en produits pharmaceutiques». Il a ajouté que son département soutient la production nationale à travers l'interdiction à l'importation des médicaments qui peuvent être fabriqués localement. Boudiaf a indiqué, lors de son intervention à la conférence internationale sur la pharmacie, que la nouvelle loi sanitaire fait obligation aux pharmaciens d'être présents dans les pharmacies, «des inspecteurs seront saisis de faire le tour dans ces officines». A ce propos, le même responsable a expliqué qu'il vont autoriser la création de pharmaciens assistants et la formation de pharmaciens vendeurs. Dans la nouvelle loi, les pharmaciens peuvent conseiller certains médicaments pour les malades. Ils peuvent aussi faire certaines bilans biologiques. A cette occasion, le ministre a indiqué que la décision d'autoriser les pharmaciens exerçant dans les zones éloignées d'aménager un espace pour les analyses biologiques et de prescrire des médicaments si nécessaire vise à assurer le service à la population de ces régions.