Assurer la fourniture locale de matériel roulant de très haute qualité qui permettra de garantir un service public de transport ferroviaire de niveau international et établir un partenariat pour le montage et maintenance de rames de train en Algérie. Dans ce cadre, un protocole d'accord sera signé entre la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et la société suisse Stadler, en mi-novembre, a affirmé le ministre des Transports, Boudjemaa Talai, hier, lors d'un point de presse tenu en marge d'une visite de travail des ateliers d'entretien des locomotives électriques de la SNTF à Alger. Ce partenaire intervient dans le cadre d'intégration des composants entrant dans le cadre de la maintenance des automotrices, autorail diesel électriques et tout autre engin moteur de transports ferroviaires. La société étrangère vise à devenir en Algérie et dans les pays environnants, le constructeur leader pour véhicules ferroviaires modernes de haute qualité. Il s'agit également de l'exportation par l'Algérie de matériels roulants ferroviaires, et le transfert de technologie durable ainsi la formation de personnels en Suisse et en Algérie dans le domaine de la production de la maintenance, de la planification et de l'organisation de processus de réhabilitation et de modernisation de véhicules ferroviaires. Par ailleurs, ce partenariat vise à créer 200 emplois au profit des techniciens, cadres et ingénieurs. M. Talai a expliqué, lors de cette visite, que «cet accord vise à créer une société de droit algérien mixte entre les deux institutions conformément à la règle 51/49. L'accord portera sur la spécialisation dans la première phase de l'entretien des trains avant de passer à la deuxième étape relative à l'installation en i Algérie». Ajoutant que l'intégration algérienne sera à tous les niveaux, et que ce projet est une occasion importante pour créer plus et gagner plus d'expériences dans ce domaine. Dans le même sillage, le ministre a révélé le montant de 127 milliards de dinars qui a été allouée par la Société nationale des transports ferroviaires pour renouveler les équipements et procéder à la modernisation de ses véhicules. «Quand les moyens nationaux existent, quand les capacités existent, on ira jamais à l'appel d'offres à l'international, les capacités algériennes seront toujours utiliser en premier lieu », a-t-il indiqué. Le ministre a également adressé lors de sa visite de nombreuses directives, notamment celles concernant la nécessité d'une formation dans le domaine de la maintenance. M. Talai a insisté de même sur la nécessité de trouver une solution rapide aux problèmes de jet de pierres ciblant les rames occasionnant des pertes importantes à l'entreprise. Le même responsable du secteur a exprimé à l'issue de sa visite sa satisfaction à ce qui se fait au niveau de l'entretien après avoir inspecté tous les trains des ateliers de maintenance, accompagnés par plusieurs responsables du ministère et de la Société nationale des transports ferroviaires, dirigée par son directeur général, Yassin Ben Jaballah. Dans un autre contexte, M. Talai a assisté à une opération expérimentale de deux nouvelles machines de maintenance et l'installation de voies ferrées réceptionnées par deux entreprises publiques Infrarail, et Infrafer de la part d'un opérateur autrichien. Les deux entreprises devront contribuer efficacement à la rénovation et l'extension du réseau ferroviaire national. Pour rappel, M. Talai a déclaré lundi à Béjaïa que «les projets qui ne sont pas indispensables au développement du pays et à l'amélioration des conditions de vie des citoyens, tels le tramway et le téléphérique de Béjaïa, sont différés et seront réalisés ultérieurement».