Human Rights Watch a déclaré en ce mois de novembre qu'Au moins deux frappes aériennes menées le 15 octobre 2015 dans le nord de la province de Homs, en Syrie forcement par des forces russes selon les résidents locaux, ont parait-il violé les lois de la guerre. Ces deux frappes ont tué 59 civils dont 33 enfants, ainsi que le commandant d'un groupe local d'opposition armé, selon les résidents. Human Rights Watch a exhorté la Russie à enquêter sur ces deux attaques. L'une des frappes aériennes qui était la plus meurtrière a été menée contre une maison dans le village de Ghantou où des membres d'une famille du nom d'Assaf s'étaient réfugiés. Selon plusieurs témoignages recueillis, cette frappe a tué 46 membres de la famille dont 32 enfants, 12 femmes et deux hommes qui étaient tous des civils. La deuxième frappe aérienne a touché une boulangerie dans la ville de Ter Maaleh, non loin de Ghantou, elle a exterminé au moins 13 civils ainsi qu'un commandant local de l'ASL. « Les civils syriens dans le nord de la province de Homs n'ont nulle part où se réfugier ou fuir alors que les combats s'intensifient », a déclaré Nadim Houry, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. Selon un Rapport de la Commission d'enquête des Nations Unies sur la Syrie, les forces gouvernementales syriennes dans le gouvernorat de Homs « procèdent régulièrement à des arrestations arbitraires, confisquent les vivres et d'autres produits de base et empêchent les malades et les blessés d'accéder à une assistance médicale ». Les attaques menées sans précision ciblant des pertes civiles et dommages aux biens de caractère civil sont « excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu » constituant ainsi de graves violations des lois de la guerre, et doivent faire l'objet d'enquêtes selon le droit international. A ce sujet l'on indique que L'armée russe a annoncé le 3 novembre 2015 avoir effectué 1.631 sorties et bombardé 2.084 cibles depuis le début de l'intervention militaire de Moscou le 30 septembre 2015. le chef des opérations militaires russes en Syrie, le général Andreï Kartapolov a affirmé que 52 camps d'entraînement terroristes, 155 dépôts de munitions et 40 ateliers de fabrication de mines ou de missiles avaient été détruits. Grâce aux renseignements fournis par les opposants, 12 avions russes ont bombardé 24 cibles dans les régions de Palmyre, Deir Ezzor, Ithriya et à l'est d'Alep, touchant notamment un centre de commandement de l'organisation Etat islamique (EI) . « Les coordonnées de ces cibles nous ont toutes été données par des représentants de l'opposition syrienne » a-t-il affirmé. Depuis le début de son intervention en Syrie, Washington et ses alliés continuent d'affirmer que les raids russes sont destinés à sauver le régime du président Assad et touchent peu l'EI mais surtout d'autres groupes hostiles au régime de Damas. Dans le nord de la Syrie, 10 civils ont été tués par des raids aériens sur la ville d'Alep, divisée entre quartiers contrôlés par le gouvernement et secteurs sous contrôle rebelle, selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane qui notamment ne pouvait confirmer si les avions étaient ceux de l'armée syrienne ou de la Russie.