«Trouver les moyens pour lutter contre le chômage des jeunes par la formation professionnelle, par l'identification des bonnes pratiques», c'est à cela qu'a appelé, samedi à Marseille, le ministre de la Formation professionnelle, Mohamed Mebarki, dans le cadre des 11es Rendez-vous économiques de la Méditerranée, dédiés à la formation professionnelle. L'Algérie compte aujourd'hui plus d'un million de chômeurs, soit un taux de chômage de 10,6% en septembre 2014, selon deux enquêtes réalisées par l'Office national des statistiques. Dans l'objectif de lutter contre ce fléau, le ministre de la Formation professionnelle a qualifié cette rencontre des 11es Rendez-vous économiques de la Méditerranée, dédiées à la formation professionnelle à Marseille, d'une «opportunité supplémentaire de concertation et d'échanges sur les problématiques de l'employabilité des jeunes et de l'entrepreneuriat». Mohamed Mebarki a indiqué qu'il s'agit d'un défi commun qui nécessite de coordonner les moyens pour «lutter contre le chômage des jeunes par la formation professionnelle, par l'identification des bonnes pratiques, à échanger entre nos pays, dans une approche sud-sud et nord-sud», a-t-il expliqué. Selon le ministre, la problématique posée, dans le cadre de ce rendez-vous, est au «cœur de nos préoccupations actuelles», ajoutant que cette problématique constitue une des réponses aux difficultés d'accès au marché du travail que rencontre les jeunes, en particulier ceux n'ayant pas une qualification particulière. Il a affirmé, à cet effet, que l'adéquation de la formation professionnelle et l'emploi ou de l'emploi par la formation professionnelle est une donnée qui interpelle tout développement économique et social, dans tous les pays, essentiellement ceux du Maghreb. «L'ouverture économique, entamée par l'Algérie, comporte des exigences de performance, auxquelles les entreprises ne peuvent souscrire qu'avec l'apport d'une main-d'œuvre compétente et qualifiée», a rappelé Mebarki devant plus de 300 participants à cette rencontre. Il a également mis l'accent sur le défi de la formation qualitative de la ressource humaine, dans le contexte économique mondial actuel, expliquant qu'«il prend tout son sens pour diminuer des effets négatifs de la fluctuation des prix du pétrole». Evoquant l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, Mebarki a souligné que son secteur «est considéré comme un levier stratégique dans le développement économique et social du pays». Il a énuméré, à cet effet, les objectifs assignés par le gouvernement algérien, notamment, la formation de la ressource humaine répondant aux exigences et aux besoins du développement économique, l'amélioration des performances de l'entreprise par l'adaptation permanente et continue des travailleurs à l'évolution des métiers, le développement des formations et des spécialités facilitant l'employabilité et l'insertion au travail pour les jeunes et, enfin, la promotion, par la formation, des catégories sociaux aux besoins spécifiques pour leur insertion dans la vie active. En matière de coopération, il a préconisé l'amélioration des méthodes et moyens de pilotage du système de formation et d'enseignement professionnels, le soutien au renforcement de l'ingénierie pédagogique et l'appui à la mise en œuvre d'un modèle de relations partenariales «établissements-entreprises».