La promotion de la technique du poisson d'eau douce s'avère absente dans notre pays quoique la politique d'encouragement de l'aquaculture se multiplie dans les lacs, les plans d'eau, les retenues collinaires ainsi que dans les fermes aquacoles. Si dans de nombreux pays méditerranéens, l'aquaculture qui constitue une alternative à l'activité de pêche en déclin, est en plein développement, ce n'est pas le cas pour notre pays dont le projet traîne. A ce titre, la production aquacole actuelle ne dépasse guère les 2 % de la production globale de la pêche. En 2009, un vaste programme de l'aquaculture a été lancé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qui visait un taux de production de 20% ainsi que la création de 4 557 postes d'emploi directs et plus de 13 000 autres indirects d'ici à 2025, selon le schéma directeur du développement de la pêche. Par ailleurs, le terrain n'est pas encore fertile dans la wilaya de Chlef pour de tels investissements. C'est le cas en effet de la première ferme aquacole, située dans la commune côtière d'Oued Goussine, au nord-est de Chlef, dont le propriétaire est M. Elmokretar. Signalons que cet investisseur aquaculteur s'est lancé, il y a, à peine, une année, dans le domaine de l'aquaculture, rencontre actuellement de multiples problèmes alors qu'il doit recevoir de l'aide des responsables locaux vu l'importance du projet. «Etant donné que mon activité est en étroite relation avec la mer et particulièrement avec les ports de pêche, je peux vous confier que la direction de l'entreprise de la gestion des ports de pêche EGPP de Ténès qui au lieu de m'aider dans mon investissement, elle ne m'a jamais apporté de l'aide lors de mes démarches mais pire encore je n'ai rencontré que des obstacles pour concrétiser mon projet», s'explique l'investisseur. Mes accusations sont étayées, enchaîne-t-il, par la récente crise que j'ai vécue et ai dû interpeller tous les responsables locaux y compris le premier responsable de la wilaya ainsi que les services de sécurité pour la dénouer, mais en vain. Selon notre interlocuteur, «la semaine passée, quatre camions transportant des cages flottantes dans des conteneurs venant d'Alger devraient rallier par route le port de Béni-Haoua pour être ensuite acheminées par voie maritime à leur ultime destination à savoir la commune côtière d'Oued-Goussine mais contre toute attente l'accès de ces camions fut interdit au port de pêche de Béni-Haoua par le directeur de l'EGPP, sans qu'aucune explication ne me soit fournie». Ainsi, ce refus de décharger les camions au niveau de ce port a évidemment coûté de l'argent et surtout a pénalisé l'investisseur envers ses partenaires italiens qui sont censés tenir à respecter un programme préétabli conjointement. Elmokretar lance donc un appel aux responsables du secteur pour que son projet soit réalisé à temps d'autant plus que cet investissement est le premier dans la wilaya.