«La règle 51/49 n'est pas un obstacle pour les investisseurs étrangers, la preuve il y a beaucoup de partenariats qui sont en train de se faire ou ont été faits avec des entreprises étrangères», a déclaré, hier à Alger, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad. En marge de la célébration de la 4e édition de la Journée de l'entreprise algérienne, organisée, hier, par le FCE à l'hôtel El-Aurassi, Ali Haddad, interrogé sur la loi 51/49, si elle posait problème à l'investissement étranger en Algérie, le président a répondu qu'au contraire «beaucoup d'entreprises étrangères nous sollicitent», ajoutant que c'est «une loi et on doit la respecter». Au sujet de l'investissement, le président du FCE a réitéré l'objectif de son organisation pour «transformer une économie qui dépend structurellement de la rente pétrolière en une économie qui générerait ses propres ressources, s'affranchirait de la rente et poursuivrait sa croissance par le travail et le génie des Algériens», a-t-il expliqué lors de son discours d'ouverture de la 4e édition de la Journée de l'entreprise algérienne. A cet effet, lors d'un point de presse, Ali Haddad a répondu à une question sur les secteurs où il faut investir pour développer une économie hors hydrocarbures, citant en premier lieu, l'agriculture. Le président du FCE a expliqué, dans ce cadre, qu'«il y a trois axes à développer : la sécurité énergétique, alimentaire et numérique». A partir de ces trois axes, a souligné Haddad, l'entreprise pourra se développer dans une large vision. Pour sa part, Brahim Benabdeslem, vice-président de la commission économique du FCE, a déclaré dans ce contexte : «Nous avons des ressources importantes, un potentiel pour le développement de l'agriculture et l'agriculture industrielle», ajoutant qu'« on n'a pas le temps d'attendre la montée des prix du pétrole». Il y a ici, « une nécessité d'aller rapidement vers la diversification mais d'une manière réfléchie». Sur un autre registre, Ali Haddad, interrogé sur le fonds d'investissement, a répondu : «nous sommes à la troisième rencontre avec des experts qui sont en train d'étudier comment mettre en place ce fonds, vu que c'est la première opération de cette envergure qui se réalise en Algérie, mais on ne tarde pas à le mettre en place». D'ailleurs, a ajouté le même responsable, «on a rencontré des fonds étrangers qui nous ont proposé 100 milliards de dinars comme apport». En ce qui concerne la sous-traitance dans l'industrie automobile, Mohamed Bairi, vice-président, président e la commission relations avec les institutions, a déclaré qu'« il y a une trentaine de sous-traitants qui sont déjà dans le secteur automobile et veulent investir dans la pièce de rechange». Annonçant, à cette effet, qu'il y aura «une rencontre dans la première quinzaine du mois de décembre, qui regroupera les constructeurs et les sous-traitants potentiels identifiés en Algérie pour exploiter certains organes». A noter que le président du Forum des chefs d'entreprise a, lors de son discours d'ouverture, réaffirmé la conviction profonde de son organisation qui est que « le consensus vertueux, nécessairement gagnant ne peut et ne doit se construire qu'autour de l'entreprise et principalement l'entreprise privée». Il s'agit, selon Ali Haddad, de «mettre l'entreprise au centre de la politique nationale, car seule l'entreprise est capable d'apporter la vraie prospérité, celle qui provient de la création de richesses, de la création de valeur par l'ingéniosité et le travail».