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Abdelghani Rahmani expose «Compositions instinctives»
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

La galerie El-Yasmine présente à notre découverte une trentaine de tableaux de format moyen d'une remarquable et insolite présence esthétique et chromatique.
La signature qu'ils arborent n'est pas familière des cimaises car il s'agit d'une première exposition personnelle. Qui en est l'auteur ? Nous n'avons pas trouvé mieux que de reprendre la présentation que fait l'artiste fait de son parcours dans la préface du catalogue qui accompagne cette manifestation culturelle : « Je m'appelle Abdelghani Rahmani. J'ai 37 ans. Je vis à Alger et je suis artiste plasticien autodidacte. La passion pour le dessin et la peinture m'a saisi très jeune. Au sortir de l'école, je passe déjà des heures à la bibliothèque des Beaux-arts d'Alger. Je commence à dessiner au stylo des formes et des perspectives. Je passe mon adolescence en Tunisie, période durant laquelle, tout en poursuivant ma scolarité, je me plais à contempler les oeuvres exposées dans les galeries. De retour à Alger, j'ai vingt ans et je sais que je serai peintre. Je passe beaucoup de temps chez moi, je m'exerce sur tout type de support et de peinture, je travaille sans relâche maniant les couleurs et les formes. Je suis mélomane, j'aime écouter la musique tôt le matin... Je parle peu, je m'exprime par mes oeuvres. Mon moteur c'est l'énergie créatrice qui m'habite. Tout ceci est étrange et nouveau pour ma famille sauf pour ma mère qui m'encourage beaucoup. C'est elle-même qui s'occupe des encadrements de mes chassis chez Monsieur Khelifati (directeur de la galerie où j'expose) qui apprécie mon travail et insiste auprès de ma mère : « Il faut qu'il continue ». Je décide d'exposer en compagnie d'autres artistes à plusieurs reprises malgré le fait que je suis autodidacte. Je trouve le courage de solliciter ce même Monsieur Khelifati de la prestigieuse galerie « El-Yasmine ». Celui-là même qui, quelques années auparavant m'encourageait. J'attends deux ans et finalement, il me donne la chance d'exposer mes travaux individuellement, pour la première fois dans sa galerie, haut lieu de culture et d'échanges. » Qui mieux que Abdelghani Rahmani aurait aussi bien retracé l'itinéraire qui l'a conduit à cette première exposition personnelle ? Avec autant de simplicité. D'humilité. L'écrit de cet artiste atypique ressemble à sa peinture. Compartimentée et déclinée dans une veine graphique et chromatique spontanée, celle-ci est le reflet brasillant d'une mythologie personnelle traduite dans une technique basique allant à l'essentiel, refusant l'évanescence des formes et tout commerce avec de quelconques fioritures. Il adopte de manière assez étrange une esthétique empreinte de divisionnisme pour exprimer la dynamique de ses sujets comme c'est le cas dans ses tableaux titrés « Arrogance », « Femme élancée », « Instinct maternel », « Enfant de nuit » où ses personnages évoluent dans un paysage abstrait judicieusement compartimenté pour leur concéder l'espace requis à leurs prouesses chorégraphiques. Car il s'agit de femmes dansantes et très photogéniques dans leur élégante gestuelle, très bien rendue par un pinceau judicieux et habile. Des femmes gracieuses dessinant et disant par leur cinétisme la joie de vivre et la joie de le montrer. De le danser. Ce ne sont pas des « femmes pétales », images emblématiques de la thématique de l'incontournable Souhila Belbahar. Ce sont des « femmes libellules » comme nous osons les baptiser pour mettre en exergue leur gracilité. Ces gracieuses ballerines sont rendues dans un style futuriste d'une agréable fraîcheur harmonisant avec bonheur la décomposition des figures tout en mettant en valeur, de manière ostentatoire, les lignes de force régissant une interpénétration des formes savamment dynamisées. Illustration d'une certaine esthétique du mouvement adossée à une technique non indemne de naïveté (dans le sens d'ingénuité) minimalisante, voire de formalisme bien apprivoisé. L'analyse des autres tableaux révèle une facture voisine qui s'apparenterait, toujours dans le même giron esthétique, à une veine cubo-futuriste. C'est le cas dans le triptyque « Démarche d'art », où on décèle avec curiosité un profil évoquant étrangement le souvenir du célèbre cinéaste Alfred Hitchcock. Dans d'autres tableaux illustrant son nomadisme esthétique et thématique -dans « Démarche abstraite » et « Démarche bleue »-, il passe à une phase géométrisante voisine d'un cubisme lyrique imprégné d'une improbable abstraction géométrique. A travers cette exposition, nous sommes en présence d'un néophyte persévérant, exubérant de vitalité créative à la recherche, non pas du temps perdu, mais de la formule idoine à l'adoption d'une facture personnalisée. L'éclectisme des thématiques et des vocabulaires illustre la consistance de ses recherches. Toujours est-il que, pour un autodidacte, cette exposition est une fête. Pour un jeune, c'est le début d'une carrière que nous espérons longue et parsemée de succès. Abdelghani Rahmani est sur une sente qu'il doit arpenter avec assiduité. Il doit savoir en négocier les redoutables aspérités. Elle le mènera, sans nul doute, sur la pente d'une visibilité qu'il doit savoir mériter. Quant à la galerie « El-Yasmine», elle semble s'engager et persister dans une voie, ô combien méritoire, d'incubateur de vocations et de révélateur de talents. Mohamed Massen Artiste plasticien-

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